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Le déficit public grimpe à 5,5% du PIB en 2023

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Sur l'année 2023, le déficit a grimpé à 5,5% du PIB, alors que le gouvernement prévoyait 4,9%. La dette publique atteint 110,6% du PIB.

Le déficit public de la France a atteint 5,5% du PIB en 2023, à 154,0 milliards d'euros, a révélé ce mardi l'Insee, soit bien plus que les 4,8% de déficit réalisés en 2022 et que les 4,9% initialement prévus par le gouvernement pour 2023.

La dette publique française atteint elle 110,6% du PIB fin 2023, a précisé l'Institut national de la statistique et des études économiques. C'est moins qu'en 2022, où elle s'affichait à 111,9%, mais presque un point de pourcentage au dessus de la prévision du gouvernement (109,7%).

Bruno Le Maire maintient l'objectif de 3% en 2027

Les finances publiques "doivent être rétablies", a observé Bruno Le Maire, imputant principalement la situation officialisée par l'Insee à des recettes moindres que prévu.

"Croyez-moi, ma détermination à rétablir les finances publiques et à repasser sous les 3% de déficit public en 2027 est intacte, je dirais même qu'elle est totale", a-t-il assuré sur RTL, soulignant que cela impliquerait "des efforts supplémentaires, plus de détermination, beaucoup de méthode et beaucoup de sang-froid".

Le ministre de l'Economie et des Finances a également réaffirmé être "opposé à toute augmentation d'impôts", après s'être montré "ouvert à toutes les discussions" tout en privilégiant la baisse des dépenses publiques la veille sur RMC.

"On peut parfaitement faire des économies sur la dépense publique sans aller piocher dans les poches des Français et je reste totalement opposé à toute augmentation d'impôts sur nos compatriotes", a déclaré le ministre sur RTL, en relevant que les entreprises aussi "payent des impôts".

Un dérapage "important" et "très rare" selon Pierre Moscovici

Le premier président de la Cour des comptes Pierre Moscovici a regretté ce mardi le dérapage "important" et "très, très rare" du déficit de la France, évalué à 5,5% du PIB en 2023 contre 4,9% initialement attendus par le gouvernement.

"Je ne suis plus surpris, on supputait ce chiffre depuis quelques jours, mais c'est tout de même un dérapage dans l'exécution qui est important, pas tout à fait inédit mais très, très rare", a-t-il estimé sur France Inter.

LP avec AFP