Deuxième débat de la primaire à droite: "Il faut arrêter la bagarre"
La course-poursuite menée par Nicolas Sarkozy derrière Alain Juppé dans la primaire de la droite connaît un nouvel épisode jeudi soir avec le deuxième débat télévisé, après un premier exercice qui n'avait pas véritablement fait bouger les lignes entre les sept candidats. Favori des sondages, Alain Juppé tentera de préserver son avance. En attendant, à deux semaines du premier tour, certains parlementaires de droite sont de véritables électrons libres au sein du parti. Ils ont décidé de ne soutenir aucun des candidats afin, disent-ils, de préserver le parti de la division.
Ainsi, même s'il espère un débat apaisé ce jeudi soir, Paul Salen, député LR de la Loire, n'est pas très optimiste: "Il y a des petits mots, à l'oral comme à l'écrit, qui ne sont pas toujours très sympathiques. Au cours d'une émission, quelques fois, on peut s'emporter, dire des phrases qui ne sont pas toujours très complaisantes. Oui, j'ai un petit peu peur". Alors à quelques heures de la confrontation, Pierre Morel-A-L'Huissier, lui aussi non aligné, appelle les candidats à se tenir à carreau.
"Il ne faut pas tout casser"
"Vous êtes sept candidats pour une élection présidentielle, il faut donc arrêter la bagarre", exige-t-il. Car si ce débat et les semaines qui suivent devaient tourner au pugilat, le parti a gros à perdre estime-t-il: "Il faut faire attention car ça va être compliqué. Du mois de décembre au mois de mai, il va falloir que tout le monde soit uni et éviter que ça ne parte dans tous les sens. Il ne faut pas non plus que le mouvement Les Républicains explose. Il ne faut pas tout casser. C'est trop sérieux pour en arriver à cela".
Arnaud Viala, député LR de l'Aveyron, appelle aussi chacun des sept candidats à ne pas se déchirer: "Je ne souhaite pas et je ne souscris pas aux attaques entre les personnes. Aujourd'hui le débat politique, que les Français appellent de leurs vœux, exclut de se livrer à des querelles entre personnes aspirant à devenir des dirigeants nationaux de premier plan. De toute façon, le couperet tombera tout seul: s'il y a divisions, nous perdons l'alternance. Et si nous perdons l'alternance, nous engageons la France dans cinq années supplémentaires de déchéance et de malheur. On ne peut pas réitérer cette expérience".