Deuxième débat de la primaire à droite: "Il faut que les candidats me persuadent"

- - AFP
A un peu plus de deux semaines du premier tour de la primaire de la droite, Alain Juppé fait toujours la course en tête. Le maire de Bordeaux est même largement en tête des intentions de vote pour le premier tour: il est crédité de 39% des voix, selon un sondage Elabe "L'Opinion en direct" pour BFMTV publié ce mercredi. Son principal rival Nicolas Sarkozy recueillerait lui 27% des voix (en baisse de 5 points) si le scrutin avait lieu dimanche prochain. Pour autant, parmi les sympathisants de droite qui vont voter à la primaire, il y a encore beaucoup d'indécis: 27% des électeurs certains d'aller voter déclarent en effet pouvoir changer d'avis, selon un sondage Ifop publié mardi.
A Levallois (Hauts-de-Seine) par exemple, comme a pu le constater RMC, à la question "Pour quel candidat allez-vous voter?", la réponse n'est pas souvent très évidente. Anne, sympathisante de droite, soupire car à ses yeux, aucun des candidats ne se détache. "Je suis vraiment indécise. Sarkozy, ça me paraît mal barré. Le Maire? Non, non. Je ne me suis pas encore décidée". Dans le même flou: Joëlle, retraitée, attend beaucoup du débat de ce soir pour pouvoir y voir plus clair.
"J'attends de ce débat qu'il me fasse tilter"
"Je suis en train de réfléchir très sérieusement, indique-t-elle. Je ne suis vraiment pas sûre de quelque chose. Sarkozy peut-être car il a de l'expérience mais il y a des trucs qui m'embêtent. Juppé, lui, il n'est pas assez… J'attends de ce débat qu'il me fasse tilter. Il faut que les candidats me persuadent".
Et pour convaincre ces indécis, un thème peut faire la différence: l'insécurité selon Nicolas Tenzer, politologue. "On a des positions très dures, une rhétorique très guerrière de Nicolas Sarkozy, voire de François Fillon, analyse-t-il. Au contraire, l'attitude d'Alain Juppé est beaucoup plus modérée, beaucoup plus raisonnable. Il faut savoir aussi que les électeurs vont se déterminer en fonction du candidat mais aussi de celui qu'ils ne veulent pas voir élu".