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DIRECT. Émeutes en Nouvelle-Calédonie: trois policiers blessés par balle, la situation "reste très tendue"

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L'état d'urgence a été décrété en Nouvelle-Calédonie, en raison des émeutes qui se produisent depuis le début de la semaine. Le bilan est de cinq morts, dont deux gendarmes. Les militaires ont été déployés pour sécuriser les ports et l'aéroport. Des assignations à résidence ont été prises et le réseau social TikTok a été interdit.

Marine Le Pen ouverte à un nouveau référendum d'autodétermination "dans 40 ans"

Marine Le Pen a plaidé jeudi pour "une pacification" institutionnelle en Nouvelle-Calédonie sur le temps long, en ouvrant la possibilité d'organiser localement un nouveau référendum d'autodétermination "dans 40 ans", une promesse susceptible selon elle de relancer le dialogue avec les indépendantistes.

"Peut-être faut-il un référendum de plus, mais il faut qu'il soit dans 40 ans, pour que l'Etat accepte d'investir sans prendre le risque de voir ses investissements perdus", a expliqué la triple candidate Rassemblement national à l'élection présidentielle sur France 2.

Jordan Bardella fait part de ses inquiétudes à Gabriel Attal

Jordan Bardella, reçu à Matignon, a fait part au Premier ministre Gabriel Attal jeudi de ses "vives inquiétudes sur l'état de désordre qui règne" à ses yeux en France avec "une explosion des violences tous azimuts".

"Je lui ai fait part de mes vives inquiétudes sur l'état de désordre qui règne aujourd'hui en France sur l'ensemble du territoire, en métropole, en outre-mer, en Nouvelle-Calédonie bien sûr, avec une explosion des violences tous azimuts (...), qui n'a pas face à elle une réponse à la hauteur", a affirmé le président du Rassemblement national.

Visioconférence avec Emmanuel Macron annulée, les élus ne veulent "pas dialoguer"

La visioconférence qu'Emmanuel Macron avait proposée aux élus calédoniens jeudi ne pourra pas se tenir, les "différents acteurs ne souhaitant pas dialoguer les uns avec les autres pour le moment", a annoncé l'Elysée.

"La situation sur place rend sa tenue difficile", a également relevé la présidence.

En conséquence, le chef de l'Etat échangera "directement avec les élus", séparément, a-t-elle ajouté, sans plus de précisions.

Jeudi soir, l'Elysée a indiqué que ces discussions devraient intervenir vendredi. La visioconférence devait initialement se tenir à l'issue d'une nouvelle réunion de crise qui a eu lieu à l'Elysée à partir de 11h.

Nouveaux renforts de police et gendarmerie, annonce Gabriel Attal

Un millier de policiers et gendarmes supplémentaires sont en train d'être déployés en Nouvelle-Calédonie, où la situation "reste très tendue", a affirmé Gabriel Attal jeudi à l'issue de la réunion d'un nouveau conseil de défense à l'Elysée.

"A la demande du président de la République, nous allons renforcer encore le pont aérien de rétablissement de l'ordre qui a été mis en place, pour déployer un millier d'effectifs de sécurité intérieure supplémentaires, en plus des 1.700 effectifs qui sont déjà sur place", a détaillé le Premier ministre dans une déclaration.

La situation sur l'archipel "reste très tendue, avec des pillages, des émeutes, des incendies, des agressions qui sont évidemment insupportables et inqualifiables", a-t-il ajouté.

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Trois policiers blessés par balle

Trois policiers ont été blessés par balle sans que leur pronostic vital ne soit engagé, selon une source policière citée par l'AFP, confirmant une information d'Actu 17.

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Les dégâts des émeutes estimés à 200 millions d'euros

Les trois premières nuits d'émeutes en Nouvelle-Calédonie ont causé pour 200 millions d'euros de dégâts, a estimé jeudi le président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Nouvelle-Calédonie.

"La CCI a fait un travail d'évaluation des dommages basés sur le coût de construction, le stock, l'exploitation. Les dégâts sont évalués à plus de 200 millions d'euros", a déclaré David Guyenne à l'AFP, à l'issue d'une réunion avec le gouvernement de Nouvelle-Calédonie.

Selon lui, 80% à 90% du circuit de distribution (magasins, entrepôts, grossistes) de Nouméa ont notamment été "anéantis".

Mimsy Daly, la présidente du Medef de l'archipel, a pour sa part précisé que "plus d'une centaine d'entreprises sont totalement détruites".

"Cela représente entre 1.500 et 2.000 emplois", a-t-elle estimé, évoquant des "perspectives très sombres": "il va falloir remettre en marche les entreprises encore debout mais avec quel chiffre d'affaires ? Je ne sais pas".

Gabriel Attal va s'entretenir avec la présidente de l'Assemblée, le président du Sénat et Gérald Darmanin

Le Premier ministre a indiqué qu'il réunira à Matignon dans les prochaines heures Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale et Gérard Larcher, président du Sénat.

Les acteurs économiques de la Nouvelle-Calédonie vont être réunis par Bruno Le Maire

Bruno Le Maire va "réunir dans les prochaines heures le monde économique pour apporter le soutien nécessaire et construire les solutions et mesures qui leur permettront dans la durée de tenir et se se relever et continuer à pouvoir exercer en Nouvelle-Calédonie" a fait savoir le Premier ministre Gabriel Attal.

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Gabriel Attal promet de "garantir les sanctions les plus lourdes" pour les émeutiers

Gabriel Attal annonce que le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti va publier dans les prochaines heures une "circulaire pénale" afin de "garantir les sanctions les plus lourdes" contre les émeutiers.

Renforts de sécurité intérieure

Gabriel Attal annonce le déploiement d'un millier d'effectifs de sécurité d'interieure supplémentaire sur l'archipel.

"Les forces de GIGN sont arrivés hier soir en provenance de Polynésie, un avion vient d'atterir sur place avec 132 effectifs supplémentaires, un avion est parti de la métropole avec un escardon de gendarmerie mobile et 40 forces du GIGn, soit 116 effectifs supplémentaires, il est attendu sur place dans les prochaines heures", a indiqué le Premier ministre.

"Deux escadrons de gendarmerie mobile et deux compagnie de CRS soit 250 effectifs supplémentaires", a-t-il précisé.

"Rétablir l'ordre et mettre hors d'état d'agir ceux qui pillent, incendient et agressent"

"Le premier objectif est clair: rétablir l'ordre et mettre hors d'état d'agir ceux qui depuis trois nuits pillent, incendient et agressent", martèle Gabriel Attal

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"La situation reste très tendue", déclare Gabriel Attal à l'issue du Conseil de défense

"La situation reste très tendue", déclare à l'instant Gabriel Attal à l'issue du Conseil de défense.

La visioconférence avec Emmanuel Macron annulée, les élus ne veulent "pas dialoguer"

La visioconférence qu'Emmanuel Macron avait proposée aux élus calédoniens jeudi ne pourra pas se tenir, les "différents acteurs ne souhaitant pas dialoguer les uns avec les autres pour le moment", a annoncé l'Elysée.

"La situation sur place rend sa tenue difficile", a également relevé la présidence. En conséquence, le chef de l'Etat échangera "directement avec les élus", séparément, a-t-elle ajouté, sans plus de précisions.

L'Azerbaïdjan dénonce les accusations d'ingérence "infondées" de Paris

L'Azerbaïdjan a dénoncé jeudi les accusations d'ingérence "infondées" émises par la France s'agissant des émeutes en Nouvelle-Calédonie, y voyant des propos "insultants".

"Nous rejetons totalement les accusations infondées du ministre français" de l'Intérieur Gérald Darmanin, a déclaré la diplomatie azerbaïdjanaise dans un communiqué concernant la situation dans l'archipel français du Pacifique Sud. "Nous démentons tout lien entre les leaders de la lutte pour la liberté calédonienne et l'Azerbaïdjan", a-t-elle ajouté, fustigeant des "déclarations insultantes" et "une campagne de calomnie" menée par Paris selon elle.

Le retour à l'ordre, "préalable à la poursuite du dialogue" selon Gabriel Attal

Le retour à l'ordre en Nouvelle-Calédonie, frappée par une flambée de violences qui a fait cinq morts dont deux gendarmes, est un "préalable à la poursuite du dialogue" et il "permettra de garantir l'approvisionnement de l'île en produits essentiels", a affirmé jeudi Gabriel Attal.

"Tout est mis en oeuvre pour que les Calédoniens retrouvent l'ordre et le calme auxquels ils ont droit. C'est un préalable à la poursuite du dialogue que j'appelle de mes voeux", a écrit sur le réseau social X le Premier ministre après avoir présidé une deuxième cellule interministérielle de crise à 08h30 à Paris.

"L'envoi de renforts importants, par la mise en place d'un pont aérien, permettra le retour de l'ordre et de garantir l'approvisionnement de l'île en produits essentiels", assure le chef du gouvernement, qui annonce en outre la mise en place jeudi matin d'une "cellule de crise dédiée en particulier aux questions logistiques".

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Un deuxième gendarme est mort en Nouvelle-Calédonie

Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, annonce qu'un deuxième gendarme est mort en Nouvelle-Calédonie. Il a été tué par "un tir accidentel" annonce le ministre dans un message à l'AFP.

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Alain Bauer : "Ce sont des représailles de l’Azerbaïdjan"

Alain Bauer, professeur de criminologie au CNAM, sur RMC-BFMTV:

"Pourquoi l’Azerbaïdjan? Parce que l’Arménie. La France soutient fortement l’Arménie et a mis en cause l’Azerbaïdjan dans les dernières évolutions militaires au Haut-Karabagh. C’est une manière de mettre un caillou dans chaque chaussure. Ils essayent de faire la même chose avec la majorité de la Polynésie française. L’Azerbaïdjan a décidé que puisque nous nous occupions des affaires arméniennes et donc des affaires azéries de leur point de vue, il n’y avait pas de raison qu’ils n’utilisent pas des moyens de représailles. Effectivement, ce sont des représailles. Le ministre de l’Intérieur a des moyens informations dont je ne dispose pas. Mais il est clair que l’Azerbaïdjan est devenu une puissance d’ingérence dans les affaires internes de la France, de territoires d’Outre-Mer dont certains sont inscrits sur la liste des pays à décoloniser de l’ONU."

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Gérald Darmanin accuse l'Azerbaïdjan d'ingérence

"Sur l'Azerbaïdjan, ce n’est pas un fantasme, c’est une réalité, explique Gérald Darmanin sur France 2. (Un pays proche de la Russie) C’est une dictature qui massacre une partie des Arméniens. Je regrette qu’une partie des leaders indépendantistes calédoniens aient fait un deal avec l'Azerbaïdjan, c’est incontestable. Aujourd’hui, même s’il y a des tentatives d’ingérence, aucun pays n’accède à la violence en Nouvelle-Calédonie. La France est souveraine chez elle, et c’est tant mieux."

Alain Bauer cible "l'arrogance" de l’Etat sur la situation en Nouvelle-Calédonie

Alain Bauer, professeur de criminologie au CNAM, sur RMC-BFMTV:

"La situation peut être maîtrisée. La Nouvelle-Calédonie est un territoire que je connais bien. J’ai participé de loin avec l’équipe de Michel Rocard en 1988 qui avait ramené la paix, après 21 morts dans les affrontements à Ouvea, plus d’autres qui avaient précédé et suivi cet accord. La paix avait tenu 35 ans, jusqu’au moment où par sa précipitation et son arrogance, et une certaine forme d’ignorance, l’Etat a décidé, voyant une bouteille de nitroglycérine devant lui, de donner un grand coup de pied dedans. Et s’étonnant des effets qu’il venait lui-même de provoquer. Ce texte extraordinaire (réforme du corps électoral, NDLR) a été voté par 351 députés qui, visiblement, ne vivent pas dans le même monde que nous. Il est toujours possible de revenir à une situation de pacification si on prend le temps et la mesure."

"Dix leaders mafieux" assignés à résidence et bientôt 2.700 policiers et gendarmes, selon Gérald Darmanin

Sur France 2, le ministre de l'Intérieur a annoncé "plus de 206 interpellations" en Nouvelle-Calédonie et l'assignation à résidence de "dix leaders mafieux" du CCAT, un groupe indépendantiste. Cette organisation "est mafieuse, violente, commet des pillages, des meurtres" et n'est "pas politique", a accusé Gérald Darmanin.

"Nous allons rétablir l'ordre, a aussi assuré Gérald Darmanin. On passe de 1.700 policiers et gendarmes à 2.700 d'ici demain soir. Le calme va être rétabli."

Nicolas Metzdorf, député Renaissance: "J’ai peur pour la Nouvelle-Calédonie"

Nicolas Metzdorf, député Renaissance de Nouvelle-Calédonie, sur RMC:

"J’ai peur pour les Calédoniens, je n’ai pas peur pour moi. Il y a une phrase qui est sortie des évènements des années 80 qui est: le plus dur n’est pas de mourir, c’est de sentir étranger dans son propre pays. J’ai peur pour la Nouvelle-Calédonie."

"La frange radicalisée des indépendantistes essaye d’obtenir par les violences et les menaces ce qu’ils n’ont pas obtenu par les urnes. Nous, on fait face à ça aujourd’hui. Nous, les non-indépendantistes, ce qu’on veut pour la Nouvelle-Calédonie, ce sont deux choses. Un pays démocratique, autonome au sein de la République, où tout le monde puisse voter et s’exprimer. Les gens ont le droit de travailler, de payer des cotisations sociales, mais ils n’ont pas le droit de voter. On veut la démocratie. Et surtout, on veut l’universalisme républicain. Tous les citoyens néo-calédoniens naissent libres et égaux en droits. Ce n’est pas parce qu’il y a eu un fait colonial il y a 200 ans qu’il y a des gens plus légitimes que les autres dans ce pays."

"On s’en prend à moi parce que je suis blanc": menacé de mort, un député de Nouvelle-Calédonie témoigne sur RMC

Nicolas Metzdorf, député Renaissance de Nouvelle-Calédonie, sur RMC:

"Je suis menacé de mort parce que je suis l’un des leaders non-indépendantistes sur place. Mais je crois qu’aujourd’hui, tous les Calédoniens qui vivent à Nouméa et au-delà sont menacés de mort, quelque part. C’est le chaos, une situation difficile. On est proche de la guerre civile. Aujourd’hui, tout le monde est en danger sur place."

"On fait face à un racisme exacerbé de cette jeunesse radicalisée qui considère que les Kanaks doivent être prioritaires et que tous les autres doivent partir."

"Moi, je suis de la 7e génération en Nouvelle-Calédonie. On s’en prend à moi parce que je suis blanc. Ce n’est même pas contre ceux qui arrivent de métropole, mais contre ceux qui sont installés en Nouvelle-Calédonie et qui sont considérés comme illégitimes parce qu’ils ne sont pas issus du peuple ‘premier’. Quand on a installé ce mot, cette définition, on a créé une distorsion entre les Calédoniens."

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"Une violence extrême"

Philippe, habitant de Nouméa, sur RMC:

"C’est difficile à décrire. C’est une violence extrême, tout a été pillé, vandalisé, brûlé. Les supermarchés, les garages, les entreprises, l’université… Il n’y a pas de ciblage particulier, tout a été ciblé. On a presque envie de dire qu’il y a une stratégie de mettre le feu partout. On n’a pas vu vraiment de forces de l’ordre. On a appris par les réseaux que des forces de l’ordre supplémentaires étaient arrivées. On a attendu très longtemps, on a même été surpris que l’état d’urgence n’ait pas été déclenché plus tôt. Dès la première nuit, la violence était extrême. On savait que rien n’arrêterait ces gens-là et que ça allait s’amplifier sur le terrain. Ils sont sous l’emprise de l’alcool, voire du cannabis, et ils sont armés. Il n’y a pas grand-chose qui les arrête."

Le gouvernement multiplie les réunions

Le gouvernement fait du retour à l’ordre un préalable à toute discussion politique. Mais l'exécutif est surtout au pied du mur. Emmanuel Macron et Gabriel Attal se démultiplient, quitte à bousculer leurs agendas. Emmanuel Macron devait inaugurer l’EPR de Flamanville ce jeudi. Un déplacement finalement repoussé alors qu'une nouvelle réunion va se tenir ce jeudi matin à l’Élysée.

>> Nouvelle-Calédonie: sous pression, le gouvernement multiplie les réunions pour résoudre la crise

La situation reste très tendue

Pour la première fois en trois jours, Nouméa ne s’est pas réveillée ce jeudi sous d’épaisses volutes de fumées. Les forces de l’ordre ont réussi à maintenir les 5.000 émeutiers en dehors de la ville. Mais la situation reste toujours extrêmement tendue. Des affrontements ont eu lieu dans l’agglomération entre des assaillants et des forces de protection civile. Des habitants s’étaient organisés pour protéger leurs maisons et leurs familles, en érigeant des barrages de fortune. Certains ont même pris les armes pour se défendre. Les Calédoniens arrivent avec impatience l’arrivée des 500 gendarmes supplémentaires et de la CRS 8. Les militaires, eux, ont commencé à se déployer dans les secteurs stratégiques.

(Nicolas Legrand à Nouméa)

TikTok interdit

Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé l'interdiction du réseau social TikTok en Nouvelle-Calédonie.

Les militaires déployés dans les ports et à l'aéroport

Lors d'une première réunion interministérielle de crise hier soir, Gabriel Attal annoncé le déploiement de militaires "pour sécuriser" les ports et l'aéroport de Nouvelle-Calédonie.

Des assignations à résidence prononcées

Après la mise en place de l'état d'urgence, cinq premières mesures d’assignation à résidence ont été prises dans la foulée par Gérald Darmanin. Des instructions ont été données pour mener des perquisitions administratives, permises par l’état d’urgence.

Nouvelle-Calédonie: quatre morts lors des émeutes, l'état d'urgence décrété

L'état d'urgence a été déclenché en Nouvelle-Calédonie ce mercredi soir (20h heure de Paris, 5h heure locale), après les violents affrontements qui ont fait quatre morts, dont un gendarme de 22 ans.

>> Nouvelle-Calédonie: toutes les infos du 15 mai

LP