Edouard Philippe en Corse: vers un dialogue de sourds entre le gouvernement et les élus locaux?

Chargé par Emmanuel Macron de reprendre le dossier Corse en main, Edouard Philippe s’apprête à vivre 48 heures de tensions.
Si le chef du gouvernement a prouvé qu’il venait pour renouer les fils d'un dialogue bien difficile après le dernier passage d'Emmanuel Macron sur l'île, sa rencontre avec les dirigeants nationalistes et indépendantistes pourrait bien tourner au dialogue de sourds. Si le premier ministre veut parler concret: pouvoir d'achat, développement économique et terres agricoles.
Les dirigeants de la collectivité corse posent leurs revendications institutionnelles comme point de départ des discussions: autonomie, langue corse et amnistie des prisonniers.
A défaut d'avoir l'oreille de Giles Siméoni et Jean-Guy Talamoni, Edouard Philippe espère tout de même obtenir celle d'une partie des habitants. Des Corses de plus en plus nombreux aujourd'hui à s'interroger sur la gestion de leur île, 18 mois après l'arrivée des nationalistes au pouvoir.