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Emeutes après la mort de Nahel: l'état d'urgence peut-il être instauré?

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Avant une nouvelle cellule interministérielle de crise ce vendredi à 13h, Emmanuel Macron fait savoir qu'il est prêt à prêt à adapter le dispositif de maintien de l'ordre "sans tabou" face aux violences urbaines des trois dernières nuits. Certaines figures politiques poussent pour l'instauration de l'état d'urgence.

Encore des scènes de violences, des pillages et des affrontements, dans de nombreuses villes françaises. Comment ramener le calme, alors que la colère suscitée par la mort du jeune Nahel (17 ans) ce mardi à Nanterre dégénère en émeutes un peu partout sur le territoire? Pour la nuit de jeudi à vendredi, Gérald Darmanin avait mobilisé 40.000 policiers et gendarmes. Il y a eu plus de 600 interpellations.

Mais dès ce jeudi, ce dispositif était jugé insuffisant par de nombreux élus d'Ile-de-France, comme le maire d'une zone de 140.000 habitants qui s'est vu allouer trois véhicules de police supplémentaires... Une stratégie jugée également trop faible par certains parlementaires de la majorité, qui appellent à plus de fermeté de la part du gouvernement. "Il faut passer en mode Covid et tout geler" explique un élu de l'Essonne.

"Toutes les hypothèses" sont envisagées

A droite, surtout, certains réclament l'instauration de l'état d'urgence. "L'état d'urgence n'est pas une finalité mais pourrait être décrété au moment utile et proportionné" anticipe un parlementaire spécialiste des questions sécuritaires.

Avant la nouvelle cellule interministérielle de crise ce vendredi à 13h, la Première ministre Elisabeth Borne ouvre la porte à la possibilité d'opter pour l'état d'urgence. "Toutes les hypothèses" sont envisagées par l'exécutif pour "le retour de l'ordre républicain", a-t-elle assuré.

L'intégrale des Grandes Gueules du vendredi 30 juin 2023 - 9h/12h
L'intégrale des Grandes Gueules du vendredi 30 juin 2023 - 9h/12h
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Quant à Emmanuel Macron, qui a quitté prématurément le sommet de l'Union européenne à Bruxelles, il fait savoir qu'il est prêt à adapter le dispositif de maintien de l'ordre "sans tabou". Et il attend que la Première ministre et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin "lui fassent des propositions".

LP avec JT