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Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie: 25 heures de vol et un programme encore flou

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Emmanuel Macron est en chemin pour la Nouvelle-Calédonie. Le président est parti ce mardi soir de Paris, direction Nouméa, pour reprendre le dossier calédonien en main. C'est lui-même qui va tenter de mettre fin à la crise, sur place, où le calme n'est pas revenu selon la maire de Nouméa.

Le président de la République est en chemin vers la Nouvelle-Calédonie. Emmanuel Macron s'est envolé ce mardi soir, direction Nouméa, avec trois de ses ministres: Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, et Marie Guévenoux , la ministre des Outre-mer.

Sur place, il doit rencontrer les responsables locaux et installer une "mission" pour tenter de renouer le dialogue, sans plus de précision à ce stade. Si le calme revient progressivement sur le territoire, un peu plus d'une semaine après le début des émeutes, l'archipel est toujours sous le régime de l'état d'urgence, jusqu'à lundi. Aucun vol commercial n'a lieu avant samedi, mais les évacuations de ressortissants étrangers et de touristes ont commencé.

Ce voyage a été annoncé ce mardi en Conseil des ministres et a pris de cours même les plus proches conseillers du chef de l’Etat. Car c’est tout son agenda qui est chamboulé. 25h de vol à l'aller et autant au retour et seulement une petite journée sur place pour Emmanuel Macron qui veut éviter de surmobiliser des policiers, alors que la situation n'est pas encore revenue à la normale.

Des annonces pour la reconstruction

Mais l'enjeu est bel et bien immense, permettre une reprise du dialogue. "S'il fait 30.000 km, c'est qu'il croit que sa présence physique peut être utile", justifie son entourage.

Il échangera avec des élus, des représentants de la société civile. Qui précisément? On ne le sait pas encore. En effet, le programme n'est pas établi pour ce déplacement à la hâte, même si Emmanuel Macron y penserait depuis plusieurs jours.

Le chef de l'Etat devrait faire des annonces pour la reconstruction. Il y aurait déjà 1 milliard d'euros de dégâts. L'autre volet des réponses sera politique avec le lancement d'une mission de dialogue, sans doute chapeautée par un haut fonctionnaire.

Quant à un possible report du Congrès comme réclamé de part et d'autre, là, l'entourage du président évacue: "Aucun scénario n'est écrit à l'avance".

Cyprien Pézeril avec Guillaume Descours