Emmanuel Macron hésite à prendre la parole pour le 14-Juillet: "Il craint une flambée de violences"

Parlera ? Parlera pas ? Malgré ses promesses passées, le président de la République hésite à prendre la parole à l’occasion de la fête nationale ce 14 juillet. Alors qu'Emmanuel Macron assurait au mois d’avril que le 14-Juillet devait servir à "faire un premier bilan" des fameux 100 jours d’apaisement, le chef de l'Etat pourrait finalement s’esquiver.
Pourtant, les sujets ne manqueraient pas. En plus des 100 jours, le président de la République aurait pu présenter comme promis la "feuille de route" sur la loi immigration et "la planification écologique".
Du côté de l’Elysée, on rappelle qu’Emmanuel Macron est peu coutumier des prises de paroles le jour de la fête nationale. En effet, depuis 2017, le chef de l’Etat n’a prononcé de discours qu’en 2020, après la première vague du Covid-19, puis l’année dernière, pour lancer son second mandat.
Le président de la République ne souhaite pas non plus raviver les tensions après les émeutes dans la foulée de la mort de Nahel à Nanterre. L’exécutif craint de nouveaux débordements, alors que les renseignements jugent possible un regain de violences au cours de l’été.
"Il entretient le flou, il ne tient pas sa parole"
Sur le plateau d’"Estelle Midi", on s’étonne que le président se défile. Pour Fred Hermel, la prise de parole est un "rite" et il regrette la rareté de ces rendez-vous présidentiels avec le peuple français. "C’est bien de réaffirmer une certaine identité", ajoute-t-il, assurant que le 14-Juillet le rend "un peu plus fier encore" d’être Français. Pour Fred Hermel, la disparition de cette interview contribue même à "la décadence" de la France.
L’absence de prise de parole "serait un aveu d’échec terrible", abonde Yaël Mellul sur RMC et RMC Story. "Comme d’habitude, il entretient le flou, il ne tient pas sa parole. Il faut arrêter de nous prendre pour des abrutis. Il ne veut pas prendre la parole parce qu'il craint une flambée de violences, il a peur de se confronter au réél", ajoute-t-elle, estimant qu'Emmanuel Macron pourrait "prendre le risque".
Si Emmanuel Macron ne prend pas la parole ce vendredi, il pourrait le faire plus tard au cours de l’été. Une date est même avancée, celle du 26 juillet, qui correspond à la fin des fameux 100 jours d’apaisement et qui aurait l’avantage de coller à la fin de la session parlementaire.