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François Hollande, « garant » de la mémoire du Débarquement

François Hollande s'est posé mercredi en "garant" de la mémoire collective du Débarquement allié du 6 juin 1944, appelant à l'émergence d'une "conscience européenne" pour enrayer la haine et l'extrémisme. Le président a visité le cimetière britannique de

François Hollande s'est posé mercredi en "garant" de la mémoire collective du Débarquement allié du 6 juin 1944, appelant à l'émergence d'une "conscience européenne" pour enrayer la haine et l'extrémisme. Le président a visité le cimetière britannique de - -

En déplacement dans le Calvados à l'occasion des commémorations du débarquement du 6 juin 1944, François Hollande a appelé à l'émergence d'une « conscience européenne » pour enrayer la haine et l'extrémisme. Le chef de l'Etat s'est posé en « garant » de la mémoire collective sur le débarquement.

François Hollande s'est posé mercredi en "garant" de la mémoire collective sur les plages du Débarquement allié du 6 juin 1944, appelant à l'émergence d'une "conscience européenne" pour enrayer la haine et l'extrémisme. Le président français a visité le cimetière britannique de Ranville en compagnie du ministre britannique de la Défense, Philippe Hammond, et le Mémorial de Caen, inauguré il y a 22 ans par François Mitterrand et où son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, n'était jamais venu.

« La mémoire doit savoir survivre aux témoins »

"La mémoire, ce n'est pas un sentiment, une attitude, un état d'esprit. C'est une politique et j'en suis désormais le garant", a-t-il déclaré devant plusieurs centaines de personnes réunies dans Mémorial, qui accueille 400.000 visiteurs par an. "La mémoire doit savoir survivre aux témoins des événements eux-mêmes et trouver encore les mots quand les voix se sont éteintes", a-t-il aussi souligné.
François Hollande a posé des jalons pour 2014, qui verra les pays alliés célébrer les 70 ans de la Libération. Il a apporté le soutien de l'Etat à la région Basse-Normandie pour le classement des sites du Débarquement au patrimoine mondial de l'Unesco. Il a rappelé que des soldats 12 pays, dont les Etats-Unis, le Canada et la Grèce, avaient participé au Débarquement. "La France leur doit beaucoup, elle ne l'oubliera jamais, je dis bien jamais".

Conscience européenne

Il a aussi insisté sur la dimension européenne de ces commémorations. "La mémoire c'est aussi savoir d'où l'Europe vient et où elle doit aller", a-t-il dit. "Seule l'émergence d'une conscience européenne nous prémunira contre de la haine, du nationalisme, de l'extrémisme, du populisme."
François Hollande a assisté à une cérémonie dans le cimetière britannique de Ranville où sont alignées les tombes blanches de soldats morts durant la bataille de Normandie, qui a débuté le 6 juin 1944, duré 12 semaines et traumatisé une région où sont morts 20.000 civils et des dizaines de milliers de militaires. Des vétérans en uniforme avaient fait le chemin, dont quelques Français ayant débarqué avec les Britanniques le 6 juin 1944 au sein du commando Kieffer. "J'avais 17 ans et ma jeunesse m'a sauvé. Je n'avais aucune appréhension", a raconté à Reuters René Rossey, 86 ans. "Retourner chez nous pour nous, c'était énorme". A ses côtés, Jean Morel, 89 ans, a dit penser "à tous (s)es copains" enterrés autour de lui.

« Une pluie bienfaitrice »

François Hollande a quitté le cimetière sous une pluie battante, comme celle qui l'avait accompagné lors de sa descente des Champs-Elysées le jour de son investiture, le 15 mai. "C'est un quinquennat qui a commencé sous la pluie, qui se poursuit sous la pluie et c'est une pluie bienfaitrice !", a-t-il dit à la presse, trempé, en serrant des mains des Normands venus à sa rencontre.

La rédaction avec Reuters