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G7 à Biarritz: partir ou rester, le dilemme des habitants

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La sécurité sera maximale autour du G7 en fin de semaine à Biarritz sur lequel pèsent plusieurs menaces, notamment de "groupes violents". Les habitants hésitent entre rester sur place ou fuir.

Plus que quelques jours avant l'ouverture du sommet du G7 à Biarritz samedi. Le ministre de l'Interieur, Christophe Castaner, est attendu sur place aujourd'hui pour contrôler le dispositif de sécurité.

Dans la station balnéaire les préparatifs se poursuivent. Surtout dans le centre-ville : c’est à dire dans la zone rouge, qui sera totalement fermée au public sauf pour les habitants et les personnes accréditées, et dans la zone bleue, qui elle, reste ouverte, mais avec un contrôle strict à l’entrée.

Les barrières de sécurité commencent à être positionnées sur les places de stationnement, les fourgons de CRS sont garés par dizaine aux abords de l’aéroport et de la mairie.

"Avec deux gamins de 9 ans et 11 ans je ne peux pas rester bloquée dans un appartement"

Alors partir ou rester ? Pour les Biarrotes et Biarrots qui vivent en centre-ville, la question se pose et divise ! Les robes sont pliées, les maillots rangés... L’heure est aux valises chez Myriam. Elle préfère quitter Biarritz avec ses deux petits enfants, direction Toulouse chez son frère, le temps du sommet.

"C'est pas marrant avec deux gamins de 9 ans et 11 ans je ne peux pas rester bloquée dans un appartement. Si le gamin a quoi que ce soit je ne suis même pas sûre que le médecin reste ouvert."

"Quatre jours ça passe vite. Tout le monde part mais il n'y a pas de raison"

Elle n’est pas la seule, beaucoup de volets sont déjà clos dans le centre ville. Les zones rouges et bleues, dont l’accès sera restreint et soumis à la présentation d’un badge. Mais pas question pour Jacqueline, retraitée biarrote, de fuir.

"On est un petit peu angoissés mais on va assumer. Je ne pars pas car il n'y a pas de raisons de quitter le navire. On s'organise, on fait on fait quelques courses. Quatre jours ça passe vite, il n'y a rien qui m'embête. Tout le monde part mais il n'y a pas de raison. Il faut que Biarritz ait une belle image, on va être vus dans le monde entier."

Dans ces petites ruelles, les places de parking se vident aussi: interdiction de stationner dès mercredi.

Caroline Philippe (avec James Abbott)