Gauche et droite aux antipodes sur la TVA sociale

Le gouvernement envisage notamment une hausse du taux général de la TVA, actuellement fixé à 19,6%, en contrepartie d'une réduction des charges salariales et patronales dans le cadre d'une réflexion sur la réforme du financement de la protection sociale.
Les syndicats sont opposés à cette mesure qu'ils associent à un nouveau plan de rigueur. Des annonces définitives sont attendues d'ici à la fin du mois de janvier. "J'attends que la mauvaise décision sur la TVA ne soit pas prise parce que c'est un prélèvement sur le pouvoir d'achat et on n'a jamais dit encore qu'il s'agissait d'un renchérissement des facteurs de production car on taxerait certains produits qui participent à la production économique", a dit Ségolène Royal, ancienne candidate socialiste à le présidentielle, sur RTL.
"La TVA c'est non. On voit bien que l'on a un problème aujourd'hui, c'est la croissance. La TVA c'est un impôt sur la consommation", a de son côté fait valoir sur France Inter le député PS Alain Vidalies, conseiller emploi de François Hollande, le candidat du PS à l'élection présidentielle de 2012.
Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé a de son côté estimé sur France Info que "l'esprit de courage" devait l'emporter. "On a vu que dans un pays comme l'Allemagne, que cela (l'allègement du coût du travail) avait permis de créer de l'emploi et de tenir bon dans cette période de crise. Le vrai risque serait de ne rien faire, on tente des choses, on tente des initiatives, c'est de cela dont notre pays a besoin", a-t-il dit. "Je ne peux pas croire que les Français soient séduits par un Hollande qui est to-ta-le-ment terré sous terre", a-t-il ajouté."J'attends de ce sommet qu'il prenne à bras-le-corps la question qui préoccupe ce matin les Français: la hausse du prix de l'essence. Je suis pour un blocage du prix de l'essence", a déclaré Ségolène Royal. Les prix du carburant ont atteint un niveau historique en France vendredi, selon des données hebdomadaires compilées par la Direction générale de l'énergie et du climat.
Le ministre de l'Economie François Baroin a laissé entendre mardi qu'il n'entendait pas légiférer sur la taxe intérieure de consommation sur les produits pétroliers (TIPP) pour calmer les prix.