Gouvernement: le PS prêt à négocier avec macronistes et LR sur la base "de concessions réciproques"

Le secrétaire général du PS Olivier Faure, qui sera reçu ce vendredi midi à l'Elysée, se dit prêt à négocier avec les macronistes et la droite notamment sur la réforme des retraites, sur la base de "concessions réciproques".
"Je suis prêt à venir discuter de tous les sujets et voir ce qu'il est possible de faire sur une durée limitée", a affirmé Olivier Faure sur Franceinfo, reconnaissant discuter déjà avec "des membres du bloc central".
"Il faut bien qu'on trouve une solution parce qu'on ne peut pas mettre le pays à l'arrêt pendant des mois", a-t-il plaidé.
"Je souhaite qu'il y ait une négociation. Je suis prêt à discuter. Je vois bien qu'il n'y a pas de majorité absolue et qu'il faut bien, à un moment, venir arracher un certain nombre de décisions, en échange de compromis et de concessions réciproques", assure Olivier Faure ce vendredi sur Franceinfo.
Pour faire ces compromis, Olivier Faure a évoqué "un gel" de la réforme des retraites, et non plus une abrogation immédiate, pour organiser d'abord "une conférence de financement" permettant une future abrogation.
LFI "stupéfait"
Une ouverture qui ne plaît logiquement pas à La France insoumise. Manuel Bompard, coordinateur national, s'en prend au PS directement sur les réseaux sociaux. "Pour rejoindre une coalition avec les macronistes, le Parti socialiste est désormais prêt à renoncer à l’abrogation de la retraite à 64 ans. Le serment du 8 juin 2023 de "tout faire" pour cette abrogation est-il déjà enterré ? Stupéfiant"
La patronne des Écologistes, Marine Tondelier, a regretté ne pas avoir été invitée vendredi à l'Élysée par Emmanuel Macron, contrairement au PS, car "la justice sociale et l'écologie", le président "ne veut pas en parler". "Je défends deux choses avec mon mouvement des Ecologistes: l'écologie (...) et la justice sociale et donc ces deux sujets, il ne veut pas en parler", a déclaré Marine Tondelier sur RMC, observant que "tous les partis qui mettent en première ligne la défense des classes populaires ont été écartés du rendez-vous".