RMC
Politique

Grève SNCF: "Il faut arrêter ces prises d'otages", une proposition de loi pour "neutraliser" 60 jours

placeholder video
Face à la nouvelle grève à la SNCF ce week-end, le sénateur Hervé Marseille (UDI) défend ce jeudi sur RMC la proposition de loi déposée pour éviter les mouvements sociaux dans les transports pendant les vacances scolaires.

Rebelote... Les vacances scolaires sont à nouveau touchées par une grève à la SNCF. Ce week-end, seulement un train sur deux circulera sur les TGV (Inoui, Ouigo) et les Intercités, en raison du mouvement social des contrôleurs, mécontents de leurs conditions de travail et qui réclament des hausses de salaires. Des milliers de voyageurs doivent donc trouver d'autres solutions pour rejoindre leurs destinations, avec d'autres trains maintenus ou un mode de transport différent.

Pour éviter ces ennuis, le groupe centriste au Sénat a proposé ce mercredi un texte visant à encadrer le droit de grève dans les transports sur des périodes particulières comme les vacances scolaires, une manière selon lui de "protéger les Français" face à "des prises en otage répétées".

L'invité de Charles Matin : Vacances, le droit de grève encadré dans les transports ? - 15/02
L'invité de Charles Matin : Vacances, le droit de grève encadré dans les transports ? - 15/02
5:59

DIRECT Grève SNCF: les prévisions de trafic pour ce week-end

60 jours "neutralisés"?

"Il y a le droit de grève, mais aussi le droit de circuler, de travailler, explique Hervé Marseille, sénateur UDI des Hauts-de-Seine, dans Charles Matin ce jeudi sur RMC et RMC Story. À un moment donné, trop c'est trop. Il faut arrêter ces prises d'otages. Nous proposons de garantir le droit de grève mais aussi que le gouvernement ait un capital de 60 jours pour, avec un décret, prévoir des dates neutralisées, dont les vacances où on ne pourra pas avoir des grèves. Il s'agit de sacraliser des dates pour ne pas avoir des prises d'otages."

"Ces syndicalistes sont avant tout liés à la gauche radicale et prennent les Français en otage, sans justification, ajoute-t-il. Ils ont eu un tas d'avantages, primes, hausse de salaire... Ce ne sont pas les personnes les plus précarisées du pays. À un moment donné, ça suffit. Là, c'est un service public qui doit être assuré."

Gérard Larcher favorable à une étude rapide de ce texte

Un rhétorique que reprend à son compte le président LR du Sénat, Gérard Larcher, invité de RMC-BFMTV ce jeudi 15 février.

"Je ne dis pas qu'il faut l'interdire (le droit de grève pendant les vacances), je dis qu'il faut prendre des dispositifs qui fassent que cet usage de la grève ne soit pas une prise d'otage", explique-t-il face à Neïla Latrous.

"Il faut éviter que le droit de grève soit dévoyé", lance-t-il

Un texte qui pourrait rapidement être étudié au Sénat ? Gérard Larcher annonce ce jeudi qu'il sera en tout cas étudié par la prochaine "conférence des présidents" qui se déroulera en mars, instance qui détermine le calendrier des textes étudiés.

LP