Hollande/Sarkozy : le duel des meetings

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Nicolas Sarkozy place de la Concorde, François Hollande à Vincennes, ce dimanche la bataille des meetings a fait rage à une semaine du premier tour. Les deux camps ont annoncé avoir mobilisé chacun 100.000 personnes malgré une météo incertaine, ce qui constitue un match nul au niveau de la mobilisation, bien que les chiffres soient invérifiables.
L'enjeu était plus important pour le président-candidat, qui se devait de remobiliser une droite en proie au doute, au terme d'une semaine qui a vu son champion décrocher dans les sondages.
«N’ayez pas peur, ils ne gagneront pas»
Nicolas Sarkozy a choisi la place de la Concorde, où il avait fêté sa victoire le 6 mai 2007, pour s'adresser, solennel et grave, à «la France silencieuse » et appeler les français à voter pour lui : « mes chers compatriotes, prenez votre destin en main. Dressez-vous, prenez la parole, dites ce que vous avez sur le cœur. N’ayez pas peur, ils ne gagneront pas si vous décidez que vous voulez gagner. Depuis 30 ans que je me suis engagé au service de la France, jusqu’à la dernière minute de cette campagne, j’irai à votre rencontre, chaque minute, chaque seconde, pour convaincre, pour parler de la France pour soulever le peuple de France. Peuple de France, entends mon appel. Françaises, Français : aidez-moi ».
« Il faut d'abord en finir avec le quinquennat qui s’achève »
Au même moment, à Vincennes, François Hollande, dans un discours de 50 minutes, s'est dit « prêt » à présider, faisant fi des attaques de l'UMP sur sa personnalité et le flou supposé de son programme. Il a appelé à tourner la page : « Pourquoi prolonger ce qui a failli, pourquoi continuer avec de si piètres résultats, pourquoi poursuivre dans un sens qui n’est pas le bon et avec une méthode qui est la pire. Voilà, il faut d’abord en finir avec le quinquennat qui s’achève, tourner la page, clore la parenthèse, fermer le ban. Je sens que beaucoup de Français le veulent, me le disent avec insistance, avec constance et parfois avec véhémence. Mais l’appel que je lance n’est simplement le rejet du candidat sortant, c’est de porter un projet pour la France ».