Hulot : « J’ai voté Mélenchon à la présidentielle »

"Je n'ai pas voté Eva", a déclaré Nicolas Hulot au micro de RMC et BFMTV. - -
Invité de RMC et BFMTV, Nicolas Hulot, président de la Fondation pour la Nature et l’Homme, a révélé avoir choisi le Front de gauche à l’élection présidentielle, plutôt que la candidate choisie par Europe Ecologie-les Verts : « Je n’ai pas voté pour Eva Joly, j’ai trouvé plus de conviction chez Jean-Luc Mélenchon. J’ai voté François Hollande au second tour », a-t-il déclaré.
« L'écologie : un enjeu supra-politique »
Mais l’ancien candidat aux primaires écologistes pour la présidentielle déclare avoir « refermé la parenthèse politique au sens partisan du terme. J’ai des regrets sur un débat public dans lequel on a fait abstraction des grands sujets qui concernent la planète. Le niveau de conscience n’est pas au niveau des enjeux. On pense qu’on a encore du temps. A titre personnel, je n’ai pas de regrets, j’ai donné tout ce que j’avais. La greffe n’a pas pris. »
« L’écologie est un enjeu supra-politique, a ajouté Nicolas Hulot. C’est l’humanité qui est le dos au mur. Les petits clivages droite-gauche sont indécents par rapport aux enjeux écologistes. » Devant Jean-Jacques Bourdin, il a donc fait deux propositions : d'abord « donner un droit de véto au Conseil économique, social et environnemental et lui permettre d'élaborer des propositions de long terme», mais également « faire basculer la fiscalité du travail sur la fiscalité environnementale. »
« Les sommets ne peuvent pas tout régler »
Revenant sur le sommet de Rio qui s'ouvre ce mercredi, l'ancien présentateur TV a affirmé : « On est passé de l’indifférence à l’impuissance. On sait des choses mais on n'y croit pas. Il faut sortir de la mystification, il faut arrêter de penser que les sommets vont tout régler. Il faut donner une autorité politique à une institution qui peut mettre en place les mesures nécessaires. Il ne faut pas avoir une dynamique uniquement donnée par le marché. Le modèle économique actuel consume la planète. »