Gérald Darmanin juge "pas anormal" qu'un non macroniste soit nommé Premier ministre et n'écarte pas l'hypothèse Xavier Bertrand

Gérald Darmanin le 26 juin 2024, à Paris - Bertrand GUAY
Après la ministre démissionnaire chargée de l'Egalité entre les hommes et les femmes, celui de l'Intérieur. Il n'est "pas anormal que quelqu'un qui n'est pas de notre famille politique dirige le gouvernement", juge Gérald Darmanin à propos de l'hypothèse d'une nomination de Xavier Bertrand comme Premier ministre, dans une interview au Figaro à paraître mardi 13 août 2024 et que l’AFP a déjà pu consulter. Il y a près d'une semaine, c'est Aurore Bergé qui avait plaidé en faveur de ce nom (entre autres), auprès du même journal.
Quand on lui demande si le camp macroniste est "prêt" à une nomination du président Les Républicains de la région des Hauts-de-France pour succéder à Gabriel Attal, Gérald Darmanin répond: "J'ai dit que Xavier Bertrand avait de grandes qualités." "Il y a par ailleurs un fait: nous n'avons pas gagné les élections législatives. Il n'est pas anormal que quelqu'un qui n'est pas de notre famille politique dirige le gouvernement", ajoute le ministre de l'Intérieur démissionnaire.
Choisie par le Nouveau Front populaire, Lucie Castets, avait, elle, estimé que la nomination de Xavier Bertrand comme Premier ministre constituerait une "aberration" au vu du poids de son parti à l'Assemblée et de son parcours.
"Normal d'installer un nouveau gouvernement", selon lui
Très satisfait du bilan sécuritaire des Jeux olympiques de Paris 2024 et de son action durant quatre ans place Beauvau, Gérald Darmanin fait valoir qu'à "l'Intérieur, un cycle s'achève indéniablement après le succès des Jeux". Quittera-t-il l'Intérieur avant les Jeux paralympiques (28 août-8 septembre)? L'intéressé répond que la décision appartient au chef de l'Etat.
"Il est normal d'installer un nouveau gouvernement après des élections", glisse le ministre. Il juge: "Le président doit choisir mais les partis de gouvernement doivent aussi accepter de gouverner. On a parfois l'impression que les femmes et hommes politiques ne veulent plus gouverner par peur des difficultés."
À propos de la seconde édition de son "rendez-vous de Tourcoing", dont il a fait sa rentrée politique, il explique qu'il "faut avoir plus d'ambition pour son pays que pour soi-même. Cela passe par l'action mais aussi les idées". Ce rendez-vous, fixé le 15 septembre, "essaiera", selon lui, "de répondre à l'indispensable question sociale".