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Aurore Bergé souhaite un "nouveau Premier ministre" et évoque les noms de responsables de droite

Aurore Bergé, le 7 juillet 2024, sur le plateau de BFMTV

Aurore Bergé, le 7 juillet 2024, sur le plateau de BFMTV - Abaca - Dominié

Dans un entretien donné au journal Le Figaro, la ministre démissionnaire chargée de l'Egalité entre les hommes et les femmes Aurore Bergé plaide pour un "nouveau Premier ministre" et cite les noms de Xavier Bertrand, Michel Barnier et Gérard Larcher.

Aurore Bergé plaide en faveur d'un "nouveau Premier ministre" qui sache "construire des compromis". La ministre démissionnaire chargée de l'Egalité entre les hommes et les femmes cite trois noms: Xavier Bertrand, actuel président de la région des Hauts-de-France et ancien ministre, Michel Barnier, ancien commissaire européen et ancien ministre, ou le président du Sénat Gérard Larcher.

Trois responsables de droite qui "ont une expérience solide de gouvernement, du Parlement et du compromis", estime la ministre macroniste, dans un entretien au Figaro mis en ligne ce dimanche 4 août 2024. Emmanuel Macron pourrait, à l'issue des Jeux olympiques de Paris, nommer un Premier ministre qui exhalerait une "odeur de cohabitation" pour tenter de bâtir une coalition, selon la formule d'un proche du président.

"Pas besoin d'un gouvernement technique", selon elle

"Nous n'avons pas besoin d'un gouvernement technique, mais d'un gouvernement politique, avec des gens expérimentés qui savent construire des compromis, tout en étant respectés des députés et des Français", ajoute Aurore Bergé, issue elle-même de la droite, auprès du journal.

La députée des Yvelines espère que ce gouvernement parviendra "à aller au-delà de la droite, jusqu'aux sociaux-démocrates" à condition que ceux-ci sortent "de leur alliance contre nature avec LFI" (La France insoumise).

Elle écarte la possibilité que Lucie Castets, candidate de l'alliance de gauche du Nouveau Front populaire (NFP), arrivée en tête aux élections législatives anticipées, soit nommée à la tête du gouvernement parce que "personne ne peut dire 'tout mon programme, rien que mon programme'".

Refonder le camp présidentiel

Sur le pouvoir d'achat, elle propose d'organiser une "conférence sociale" avec les partenaires sociaux et considère que sur la décentralisation, les services publics, "le rétablissement de l'ordre, de l'autorité et la laïcité", les propositions du pacte législatif portées par Laurent Wauquiez, chef des députés de La Droite républicaine (LDR, ex-Les Républicains ou LR), "ne sont pas irréconciliables avec celles du bloc central". En matière d'immigration, elle suggère que les sénateurs puissent reprendre "des dispositions" à ce sujet de la droite.

Elle souhaite aussi "une refondation au sein du parti Renaissance, qui ne peut pas exister sans un réel dialogue constructif" avec les partis alliés (et membres de la coalition Ensemble pour la République aux législatives) Horizons et MoDem, et "mettre le RN face à ses contradictions" sans pour autant l'"exclure" des institutions de l'Assemblée nationale. "C'est une voix que je porterai", assure-t-elle, alors que le mouvement macroniste doit tenir son congrès d'ici fin novembre et qu'est prêtée au Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal l'intention de s'emparer du parti.

Maxime Ponsot avec AFP