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"Il n'a pas d'a priori": comment est vu Thierry Beaudet par ses collègues du CESE

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Thierry Beaudet est le nouveau prétendant à Matignon. Inconnu du grand public, cet instituteur de formation est depuis 2021 à la tête du CESE le Conseil économique, social et environnemental. Un profil inattendu, novice en politique, mais apprécié des membres du CESE qui dressent le portrait d'un homme de dialogue.

Emmanuel Macron est encore et toujours en quête de son nouveau Premier ministre. Une nouvelle fois, ce lundi, il a multiplié les consultations à l'Élysée en recevant Bernard Cazeneuve, François Hollande, Nicolas Sarkozy, Xavier Bertrand, ou encore avec des échanges avec les responsables du bloc central.

Après Bernard Cazeneuve, c'est un nouveau nom qui a émergé ce lundi, venu de la société civile. Il s'appelle Thierry Beaudet. Il est jusqu'à présent le président du CESE, le conseil économique, social et environnemental, une sorte de troisième chambre du Parlement.

C'est peut-être ce qui définit le plus Thierry Beaudet selon ses collègues de travail: un homme qui souhaite que les citoyens participent à la vie politique.

“Il a besoin d’avoir dans son cerveau tous les avis, qu’il partage ou contradictoires, pour se faire une idée”, indique Pascale Coton, vice-présidente du CESE et représentante du syndicat CFTC.

“Donner la parole aux citoyens, il y est très attaché. Faire mûrir des sujets de gens qui ne sont pas tout à fait visibles dans ce monde où ça va trop vite. Prendre le temps de faire ça, c’est la patte Thierry Beaudet”, assure-t-elle.

Ancien instituteur et chef d'entreprise

Thierry Beaudet a notamment organisé la Convention citoyenne sur la fin de vie. Mais cet ancien instituteur a aussi la casquette du chef d'entreprise. Il est aux commandes d'une mutuelle qu'il a fondée. Et c'est plutôt rassurant pour le président de la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises et membre du CESE, Jean-Christophe Repon.

“C’est quelqu’un qui connaît bien le monde de l’entreprise, le monde du partenariat social. Et puis c’est quelqu’un qui cherche toujours un consensus. Il n’a pas d'a priori, de position dogmatique. Il n’est pas asservi à quelque mouvement que ce soit donc c’est une voix différente”, appuie-t-il.

Une voix un peu différente, à l'écoute et qui prend son temps. Il l'avoue, c’est en rupture avec le mode de fonctionnement du président de la République.

Romain Poisot avec Guillaume Descours