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"Il n'y a pas d'argent magique": Jordan Bardella pas convaincu par la taxe Zucman sur les ultra-riches

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Face aux Grandes Gueules ce mercredi, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a confirmé que son parti ne voterait pas la confiance en François Bayrou lundi prochain. Pour lui, la seule solution pour que la France retrouve un peu de stabilité, c'est un retour aux urnes, soit par une dissolution de l'Assemblée, soit par une présidentielle anticipée.

Comment affronter le mur de la dette? C'est à cette question que les politiques de tout bord tentent de répondre depuis des semaines. C'est également cette dette qui a poussé le Premier ministre, François Bayrou à demander un vote de confiance qui devrait celer son sort hors du gouvernement.

Parmi les idées évoquées, celle de l'économiste Gabriel Zucman, d'un impôt sur les ultra-riches, c'est-à-dire les personnes détenant plus de 100 millions d'euros de patrimoine, à hauteur de 2% et qui pourrait rapporter 20 milliards d'euros chaque année selon l'économiste. Une mesure soutenue par la gauche notamment.

Invité ce mercredi dans l’émission Les Grandes Gueules sur RMC, le président du Rassemblement national, Jordan Bardella a, de son côté, assuré qu’il n’était pas convaincu par les prévisions d’économies que pourraient rapporter cette taxe Zucman.

“Je pense qu’il n’y a pas d’argent magique et que les prévisions qui sont faites par monsieur Zucman, à savoir un prélèvement annuel de 15 milliards d’euros m’apparaît très largement au-dessus de la réalité du pays”, indique-t-il.

Il prône lui plutôt un allégement de la fiscalité sur les Français qui travaillent et sur ce qu’il nomme les “impôts de papier”, c’est-à-dire les normes sur les entreprises.

"Je ne crois pas que le socialisme soit la bonne solution aux problèmes du pays. Je crois qu’il faut faire confiance aux Français qui travaillent, il faut faire confiance à nos industriels, à nos chefs d’entreprises, à nos artisans. Si on veut affronter le mur de la dette, il faut effectivement faire la chasse à la mauvaise dépense publique, mais il faut aussi recréer de la croissance et déverrouiller les contraintes qui pèsent aujourd’hui sur la production”, appuie-t-il.

Jordan Bardella face aux GG - 03/09
Jordan Bardella face aux GG - 03/09
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Une rencontre avec François Bayrou qui ne change rien

Reçu mardi par le Premier ministre à Matignon en compagnie de Marine Le Pen, Jordan Bardella affirme que cette rencontre n’a rien changé. Et s’il semble désormais plus que problème que l’actuel Premier ministre n’obtiendra pas la confiance des Parlementaires lundi prochain, Jordan Bardella estime que la seule solution pour que le pays retrouve une stabilité, c’est de revenir devant les Français “soit par l’intermédiaire d’une dissolution nationale, soit par une nouvelle élection présidentielle”.

En cas de chute de François Bayrou, le futur Premier ministre pourrait aussi être issu de la gauche. Ce serait en tout cas le souhait d’Emmanuel Macron.

“Le macronisme, c’est le socialisme en pire. Monsieur Bayrou reprend une grande partie des mesures du Parti socialiste”, dénonce le président du RN.

Mardi au sortir de sa réunion avec François Bayrou, Marine Le Pen avait elle même déclaré qu'elle n'avait pas senti le Premier ministre entrer dand une phase de négociation. "Le seul moyen pour un Premier ministre de pouvoir avoir une durée de vie un peu plus longue serait de rompre avec le macronisme", a-t-elle indiqué

Guillaume Descours Journaliste RMC