"Ils sont fous": face à Retailleau et l'exécutif, Wauquiez se pose en "rempart" contre les hausses d’impôts

La bataille pour la présidence des LR fait rage entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez. Et ce dernier, estime avoir de l’avance, n’étant pas inféodé à François Bayrou contrairement à son adversaire, à la tête du ministère de l’Intérieur.
"Je suis libre, je ne dois rien à François Bayrou", se félicite Laurent Wauquiez ce mercredi sur le plateau des Grandes Gueules. Tandis que le Premier ministre et le gouvernement envisagent des augmentations d’impôts, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes se veut "le rempart contre les augmentations d’impôts".
"Ils sont fous", ajoute-t-il, alors que dans les ministères, on réfléchit à une sorte retour masqué de la taxe d’habitation et à la suppression de l’abattement fiscal de 10% des retraités. "Ils sont dans le réflexe classique de prendre dans la poche des Français. Je veux que les LR soient le premier rempart et c’est ma force parce que Bruno Retailleau ne peut se dresser contre ça. Moi, je suis libre!", clame Laurent Wauquiez sur RMC et RMC Story.
Les OQTF à Saint-Pierre-et-Miquelon "ça ne vient pas de nulle part", assume-t-il
Autre point de désaccord avec le gouvernement, la gestion des OQTF, ces étrangers soumis à une obligation de quitter le territoire français. Il y a plusieurs semaines, Laurent Wauquiez a émis l'idée de créer un centre pénitentiaire pour les OQTF dangereux à Saint-Pierre-et-Miquelon, petit archipel français au large du Canada.
"Tout ce qui va dans le sens de la fermeté, je suis pour", assure le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. "J'assume et ça ne vient pas de nulle part, j'ai regardé ce qui se faisait notamment aux Pays-Bas et en Australie. En Australie, un étranger illégal est envoyé sur une île au large (Nauru, micro état indépendant à 3.000km de Sydney, ndlr), résultat, les étrangers illégaux ne cherchent plus à rentrer en Australie".
"C'est en dehors de l'espace Schengen, une fois qu'ils sont là-bas, ils ne peuvent plus revenir. Cela ne nécessite aucun changement de loi ni de constitution. Si on décide aujourd'hui, dans six mois on peut tester la mesure", assure Laurent Wauquiez.
Quant à la fin de non-recevoir reçue par les autorités de Saint-Pierre-et-Miquelon, l'élu élude et cite l'exemple de la prison pour narcotrafiquants mise en place par Gérald Darmanin le ministre de la Justice dans le Nord, "sans que les habitants n'aient été consultés". Bruno Retailleau le ministre de l'Intérieur aura l'occasion de répondre à Laurent Wauquiez sur le même plateau ce jeudi.