RMC
Économie

Ce n'est "pas juste" que les locataires ne payent pas d'impôts locaux, estime Gérard Larcher

placeholder video
Le président du Sénat a dit regretter ce mercredi sur RMC-BFMTV que la "fiscalité locale ne repose que sur les propriétaires". Sans toutefois souhaiter formellement un retour de la taxe d'habitation.

Le président LR du Sénat Gérard Larcher a jugé "pas juste" mercredi que "la fiscalité locale ne repose que sur les propriétaires" depuis la suppression de la taxe d'habitation par Emmanuel Macron, sans appeler pour autant à la rétablir.

"Une grande partie de nos concitoyens, ceux qui ne sont pas propriétaires, ne participent plus au financement des services dont ils bénéficient", a assuré le ténor de la droite sur RMC-BFMTV, interrogé sur la proposition d'une "contribution modeste" pour financer les services publics des communes avancée par François Rebsamen, ministre de l'Aménagement du territoire. 

"La faute originelle, c'est la suppression de la taxe d'habitation", regrette Gérard Larcher

"Il y a des communes dans mon département où il y a plus de 60% de locataires, voire 70%, et aujourd'hui, la fiscalité locale ne repose que sur les propriétaires, ça n'est pas juste", a-t-il précisé. "La faute originelle, c'est la suppression de la taxe d'habitation" depuis 2017, a ajouté le président du Sénat, rappelant que ça a coûté "22 milliards au budget de l'État".

Mais, a-t-il nuancé, "il faut qu'on soit extrêmement attentifs à ne pas susciter à nouveau une demande d'effort fiscal" donc le rattrapage financier doit passer selon lui par "une réflexion globale" et non par un rétablissement de la taxe d'habitation. "Il faut remettre à plat tout le système de financement des collectivités territoriales", a-t-il suggéré. 

Face à Face : Gérard Larcher - 30/04
Face à Face : Gérard Larcher - 30/04
19:57

Les propriétaires s'acquittent de la taxe foncière

La taxe d'habitation sur la résidence principale a été complètement supprimée en 2023. Il reste la taxe foncière payée par les propriétaires. La piste d'une nouvelle contribution, avancée par François Rebsamen "ne correspond pas à la position du gouvernement" et "rien n'est arbitré" concernant le budget des collectivités territoriales, a précisé lundi la porte-parole de l'exécutif Sophie Primas. 

LM avec AFP