Interview de Macron à Berd’huis: "Ce n'est pas 'Bienvenue chez les Ploucs', chez nous!"

Berd’huis, un peu plus d’un millier d’habitants, son église ancestrale, sa boucherie-charcuterie... C'est la première commune traversée quand vous quittez Nogent, capitale du Perche, par la départementale 955 direction Alençon, capitale de l’Orne. C'est dans ce bourg qu'Emmanuel Macron fera son interview dans le journal de 13h de TF1 jeudi. Le chef de l'Etat répondra à Jean-Pierre Pernault depuis l'école communale, qui sera transformée en studio.
Ce n’est pas vraiment la start-up nation disruptive, mais ce village rural qui présente de nombreux atouts. D’abord, la jeunesse. Près de 200 enfants inscrits dans l’école où le chef de l'Etat s’exprimera. Une école connectée avec des panneaux numériques fraîchement inaugurés, des tablettes tactiles pour les enfants. Il y a aussi une zone industrielle avec 250 emplois, des entreprises qui travaillent à l’internationale, une imprimerie notamment. Sans oublier deux médecins généralistes, un dentiste, une pharmacie, une agence postale ouverte récemment dans les locaux de la mairie pour faire perdurer le service public.
CSG et 80km/h au programme
Tout ça, Berd’huis le doit à sa maire, Brigitte Luypaert, sans étiquette, qui tous les matins se lève en se disant: faut que ça bouge. "Je vais dire à Emmanuel Macron que nous voulons continuer a bénéficier de dotations suffisantes pour garder nos services, sans tomber dans le misérabilisme. Ce n'est pas 'Bienvenue chez les Ploucs', chez nous!"
Ses administrés aussi espèrent interpeller le chef de l'Etat. Comme Micheline, Christiane et Antoine, retraités, partagés entre impatience et agacement. "C'est rare de voir, de toucher un Président!" lâche Micheline. "Il y a la CSG qui a augmenté et ça fait quand même 35 euros en moins tous les moins pour nous deux" tempère Antoine.
Autre incompréhension: dans ce village entre Le Mans et Chartres, traversé par une route départementale, l'abaissement de vitesse à 80 km/h sur les axes secondaires. "C'est lamentable! Ca va provoquer des accidents, les gens vont vouloir doubler parce que ça ne va pas aller assez vite" précise Christiane.