Je soutiens la grève: sur RMC, Marine Le Pen appelle les Français à exprimer leur désaccord avec cette réforme des retraites

"Sans réserve". Lundi, Marine Le Pen avait d'ores et déjà annoncé son soutien "sans réserve" aux grévistes... mais pas aux syndicats qui organisent la mobilisation de jeudi 5 décembre contre le projet de réforme des retraites.
Selon nos informations RMC, il n'est pas question pour le RN de rater cette journée qui s'annonce comme l'un des grands moments de contestation du quinquennat d'Emmanuel Macron. La présidente du Rassemblement National n'ira pas battre le pavé. D'ailleurs, son parti n'est pas toujours le bienvenu. Pourtant, des cadres du RN vont aller manifester avec certains militants.
Un vrai dilemme pour le parti, arrivé en tête aux dernières Européennes, qui ne souhaite pas être associé à d'éventuels incidents et violences jeudi.
Invitée de RMC et BFMTV, Marine Le Pen s'est expliqué face à Jean-Jacques Bourdin: "Je soutiens la grève du 5 décembre" affirme-t-elle.
Elle appelle "les Français à exprimer leur désaccord avec cette réforme des retraites qui va toucher tout le monde. Contrairement à ce que laisse croire le gouvernement n'est pas une attaque exclusivement contre des régimes spéciaux ou la défense de catégories spécifiques, c'est une réforme qui va être extrêmement lourde pour l'ensemble des Français. Pour les femmes, en particulier. Je viens leur demander, salariés du public comme du privé, de dire au gouvernement de renoncer à cette réforme des retraites" a-t-elle expliqué à Jean-Jacques Bourdin avant de souffler qu'elle ne "manifestera pas".
Elle a redit préférer une "action par la gratuité" des transports, n'être "pas obligatoirement opposée" à un service minimum, et avoir "une pensée pour les usagers qui vont être gênés" jeudi. "Mais le sujet est trop grave. (...) Il faut qu'à un moment donné le gouvernement entende, voit de ses yeux que les Français sont opposés" à cette réforme.
La cheffe du RN réclame le "retrait" de la réforme et propose d'organiser "un référendum". Pour autant, "les problèmes ne sont pas réglés par une manifestation, ils sont réglés par le vote", a ajouté la finaliste de la présidentielle en 2017, qui devrait se représenter en 2022.