"Je trouve ça chiant": tout ce qu'il faut retenir du débat des Républicains
Le premier débat entre les 5 candidats à l'investiture LR pour la présidentielle de 2022 a eu lieu lundi sur LCI. Un premier round pour permettre aux candidats d'exposer leurs propositions autour de 4 grandes thématiques: pouvoir d'achat, immigration, sécurité, place de la France dans le monde. Et comme cela était demandé par les grandes instances du parti, et pour éviter les erreurs de la primaire de 2016 les échanges sont restés cordiaux.
Et le pacte de non-agression a fonctionné, presque trop. Confortablement assis dans leur fauteuil, aucun candidat n'est monté sur ses grands chevaux. Car leur véritable adversaire n'est pas là. L'homme à abattre, c'est Emmanuel Macron: "Emmanuel Macron a cramé la caisse", lance Valérie Pécresse. "Emmanuel Macron fait campagne tous les jours avec le chéquier de la France. Vous avez maintenant avec lui Noël en septembre, Noël en octobre et Noël en novembre", relance Xavier Bertrand.
Résultat, "je trouve ça chiant", confie à RMC un proche de Valérie Pécresse. "Quatre débats comme ça, on ne va pas tenir c'est trop!". Sur le terrain d'ailleurs, la présidente de la région Île-de-France n'engage pas de bras de fer avec Xavier Bertrand. Tous deux préfèrent tacler le troisième homme Michel Barnier et son moratoire sur l'immigration.
Chaque camp s'estime vainqueur
"Le moratoire, je n'ai pas encore compris en quoi ça fonctionne", tacle Valérie Pécresse. "Moi non plus", rajoute Xavier Bertrand. "Mes amis Valérie et Xavier font toujours semblant de ne pas comprendre, je veux juste préciser pour qu'on ne se dispute pas", se défend l'ancien ministre des Affaires étrangères.
Il n'y aura aucune dispute, pas même sur le cas Eric Zemmour. Eric Ciotti répète au passage sa préférence pour le polémiste doublement condamné face à Emmanuel Macron: "Ce n'est pas un ennemi. Il dresse un constat et ce constat je ne le nierai pas, sur la dégradation de notre pays et son déclin".
Résultat des courses, chaque équipe s'attribue la victoire. En tout cas, tous l'ont promis. Les cinq candidats assurent qu'ils se rangeront quoiqu'il arrive derrière le vainqueur, désigné à l'issue du congrès des Républicains qui doit se tenir du 1 au 4 décembre prochain.
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