Le Covid-19 comme prétexte pour lancer sa campagne? Les informations de RMC sur l'allocution d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron pourrait profiter d'une allocution télévisée, alors que l'épidémie de Covid-19 regagne du terrain, pour évoquer d'autres sujets et s'inviter dans la campagne présidentielle.

Alors qu'une nouvelle vague épidémique menace la France, Emmanuel Macron prendra la parole ce mardi soir à 20h.

Pour la 9ème fois depuis le début de la crise du Covid, le chef de l'Etat va donc s'adresser solennellement aux Français pour promouvoir le rappel vaccinal face au rebond de l'épidémie et évoquer les priorités de la fin du quinquennat.

Une intervention préparée dans la matinée lors d'un conseil de défense sanitaire. Au menu cette allocution, le Covid-19 mais pas seulement. Emploi, relance, réforme, le président de la République souhaite reprendre la main à quelques mois de la présidentielle.

Il n'est pas encore candidat pourtant Emmanuel Macron s'invite dès ce mardi soir dans la campagne.

Objectif: défendre son bilan et contre-attaquer. "Aucun autre pays européen s'en sort mieux que nous sur le front de l'emploi", défend auprès de RMC un ministre qui ajoute: "A part Zemmour, personne ne me dit sur le terrain que la France s'écroule".

La fin du pass sanitaire pour les réfractaires à la troisième dose?

Une allocution donc très politique admet un conseiller qui laisse entendre que le chef de l'Etat pourrait faire ce soir une annonce sur l'emploi. Histoire de revenir au centre du jeu politique en plein congrès des Républicains. Le président devrait en revanche sauf surprise enterrer la réforme des retraites.

Enfin sur le front du Covid-19, Emmanuel Macron serait tenté, selon un ministre, de désactiver le pass sanitaire au bout d'un certain nombre de mois pour les plus de 65 ans refusant la troisième dose de vaccin.

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Il faut dire que le sujet devient urgent: comment pousser les Français actuellement éligibles à une 3e dose - plus de 65 ans, soignants, obèses, victimes de comorbidités - à franchir le pas? 

Alors que le nombre de cas quotidien remonte, l'exécutif espère, via le rappel vaccinal, éviter une nouvelle vague, d'autant plus redoutée qu'un variant plus contagieux se répand au Royaume-Uni. Et seules 3,4 millions des 7,7 millions de personnes éligibles ont été revaccinées. 

Emmanuel Macron devrait aussi insister sur la campagne de vaccination pour la grippe et la prévention de la bronchiolite afin d'éviter l'engorgement des hôpitaux, selon une source gouvernementale. 

Jérémy Trottin (avec G.D.)