Journée consacrée à l’égalité femmes-hommes: "Cela ne suffira pas"

Une journée consacrée à l’égalité entre les femmes et les hommes devrait être inscrite dans le service national universel de 30 jours, promis par Emmanuel Macron durant la campagne. Une mesure qui ne satisfait pas pleinement les associations.

C’est la secrétaire d’État en charge de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, qui l’a annoncé, vendredi. Une journée du nouveau service national universel de 30 jours devrait être consacrée à l’égalité des sexes :

"Il y aura trente jours de service militaire et civil et dans ces trente jours, il y aura une journée qui sera consacrée à l’égalité entre les femmes et les hommes, à la lutte contre le stéréotypes, à la lutte contre la culture du viol et les violences sexistes et sexuelles", a annoncé Marlène Schiappa sur France Info.

Intervention directe de personnes victimes de violences ?

Le maître-mot sera "pédagogie", clame-t-on au gouvernement. Si à l’heure actuelle, la mise en place de ce dispositif est toujours en cours de réflexion, plusieurs pistes sont à l’étude concernant la méthode: intervention d’associations des droits des femmes, témoignage direct de personnes victimes de violences… Pour Raphaëlle Rémy-Leleu, porte-parole d'"Osez le féminisme", le gouvernement ne va pas assez loin:

"Cette journée nationale seule ne suffira pas. Le plus important, c'est de s'en servir comme tremplin et surtout que cela ne soit pas l'arbre qui cache la forêt. On demande des politiques de prévention qui toucheraient à la fois les plus jeunes et les plus âgés".

30.000 femmes violées en France chaque année

Le gouvernement admet qu’une journée n’est pas suffisante pour évoquer tous ces sujets. L’idée serait d’intervenir en complément du travail des associations déjà effectué dans les établissements scolaires, notamment. Le coût de ce service national pose également question mais la réponse du gouvernement est claire: l’engagement a été pris devant les Français et sera respecté quoi qu’il arrive. Il devrait concerner toute une classe d'âge entre 18 et 21 ans, soit 600.000 jeunes chaque année.

Chaque année, 30.000 femmes sont violées en France et une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son mari, de son conjoint ou de son ex-conjoint.

Arthur Blanquet