L'« affaire » DSK de retour dans la campagne

Julien Dray - -
Le chef de fil de la gauche n’en a pas dit un mot lors de son discours ce dimanche au Palais Omnisport de Paris Bercy. Pourtant Dominique Strauss-Kahn est de retour dans la campagne présidentielle. L'ancien président du FMI et surtout l'affaire Nafisatou Diallo, font l'objet d'un livre d'un journaliste américain à paraître cette semaine. Et samedi soir, il y a eu l'épisode de l'anniversaire de Julien Dray, auquel DSK était invité, ainsi que Manuel Valls, Pierre Moscovici et Ségolène Royal, qui ont tout trois quitté les lieux quand ils ont su que DSK arrivait.
« Je ne veux pas le rencontrer »
Ségolène Royal, l'ancienne candidate socialiste en 2007, a pris soin d'éviter DSK samedi soir, alors qu'elle était invitée comme lui à l'anniversaire de Julien Dray : « Il était invité sans que je le sache. Il est hors de question que je rencontre de ma vie Dominique Strauss-Kahn. Au nom du respect du droit des femmes, de la dignité des femmes, je ne veux pas le rencontrer. Je ne l’ai pas rencontré et je n’ai pas l’intention de le faire ».
« L’intervention de la Libye dans la campagne, ça commence à faire beaucoup »
Claude Bartolone est député PS de Seine-Saint-Denis et responsable des relations extérieures de François Hollande. Pour lui ce retour de DSK semble moins problématique pour le PS que les affaires de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 par Kadhafi : « Il y a une grande différence quand même entre les affaires qui ont touché Dominique Strauss-Kahn et les informations sur des financements de campagne électorale. Ce sont des choses qui relèvent de rendez-vous individuels tandis que là, l’intervention de la Libye dans la campagne, ça commence à faire beaucoup ».