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"L'extrême droite nous mène vers l'autoroute de la guerre civile", accuse Fabien Roussel

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Le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel a déploré ce lundi l'attitude de l'extrême droite, qui s'est emparée de l'affaire de la mort de Thomas à Crépol. Il a estimé qu'elle était en train de "nous mener vers l'autoroute d'une guerre civile en Europe".

L'extrême droite "est en train de nous mener vers l'autoroute de la guerre civile en Europe" en "attisant la haine" en Irlande ou en France, a fustigé ce lundi le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel, qui a accusé certains médias de l'encourager.

"Ces forces politiques d'extrême droite attisent la haine et envoient leurs milices provoquer des émeutes urbaines comme en Irlande (...) ou organiser la 'ratonnade' à Romans-sur-Isère", a-t-il dénoncé.

Une centaine de militants d'ultradroite venus de différentes villes du pays ont défilé samedi soir, encagoulés, à Romans-sur-Isère dans la Drôme, dans le but d'en "découdre" avec les jeunes du quartier sensible de La Monnaie, dont sont originaires une partie des agresseurs impliqués dans la mort de Thomas en marge d'un bal le 18 novembre.

Neuf jeunes, dont trois mineurs, ont été mis en examen samedi pour différents chefs dont "meurtre en bande organisée", "tentatives de meurtre" ou "violences volontaires commises en réunion.

Des médias accusés d'encourager l'extrême droite

Alors que l'extrême droite fait de ce fait divers l'illustration d'un "racisme anti-blanc", le parquet de Valence a mis en garde samedi "contre les interprétations hâtives". L'enquête ne permet pas à ce stade d'affirmer que les victimes ont pu être visées en raison de leur appartenance à une "prétendue race, une ethnie, une nation ou une religion déterminée", a précisé le procureur.

"Ils mettent en cause nos institutions, les paroles du procureur de la République", a déploré Fabien Roussel. Il s'en est pris "aux médias de Bolloré, CNews, Europe 1, le JDD" qui ont mis "ce sujet en une" pour "faire en sorte" que l'extrême droite s'en empare.

"Marine Le Pen, Bardella, Marion Maréchal, Zemmour et compagnie ont tweeté toutes les heures pour imposer ce sujet dans l'actualité en faisant un trait d'égalité entre meurtre, immigration, délinquance et terrorisme pour certains", a-t-il constaté.

"J'alerte chacun à mesurer les propos qui peuvent être tenus dans ces médias", a-t-il insisté.

La rédaction avec AFP