Romans-sur-Isère: "La présence forte des forces de l’ordre a permis d’éviter tout débordement" selon le préfet

Quelques dizaines de personnes venues de différentes régions pour "manifester", une semaine après la mort du jeune Thomas (16 ans) lors d’une fête de village à Crépol (Drôme). A Romans-sur-Isère, ce week-end, des membres de l’ultra-droite se sont rassemblés et ont tenté de défiler dans le quartier de la Monnaie, où résideraient certains des suspects dans l’enquête sur la mort de Thomas. Des affrontements ont eu lieu et 24 personnes ont été interpellées samedi soir, puis dimanche. "La nuit a été calme sur Romans", explique ce lundi matin, sur RMC, le préfet de la Drôme Thierry Devimeux.
"Je ne crains pas le pire, souligne-t-il. Samedi, nous avons eu des gens venant de toute la France, de la mouvance d’ultra-droite, qui avaient des velléités de manifester leur mécontentement dans la ville de Romans, avec des intentions relativement belliqueuses. Nous avons procédé à 24 interpellations de personnes qui avaient des armes par destination, des battes de baseball, des barres de fer ou des mortiers, et qui avaient l’intention de s’opposer soit aux habitants de Romans, soit aux forces de l’ordre. Grâce à l’appui du ministre de l’Intérieur, j’ai pu bénéficier de deux forces de l’ordre spécialisées qui ont permis de contenir et d’éviter tout débordement excessif. Cette nuit, il y avait des renforts de police. Et je continuerai d’en avoir dans la semaine si c’est nécessaire. L’important, c’est que le calme puisse revenir dans cette ville."
Interrogé sur le terme de "ratonnade", pour savoir s'il le reprendrait lui-même, le préfet de la Drôme assure qu'"il n’y a pas eu de ratonnade, même si certaines personnes sur les réseaux sociaux appelaient à manifester leur mécontentement en utilisant ce terme". "La présence forte des forces de l’ordre a permis d’éviter tout débordement", ajoute Thierry Devimeux.
"Nous étions informés, nous avions mis les moyens"
"Nous ne découvrons pas le phénomène, ajoute Thierry Devimeux. Cela fait de nombreuses années que ces personnes en marge de la société, qui prônent la violence, sont suivies de manière très régulière par tous les services de sécurité de toute la France. Ce week-end, ils avaient donné le mot d’ordre de se rassembler autour de Romans. Ils cherchaient à utiliser ce drame absolu de la mort de Thomas à Crépol pour en découdre et faire parler d’eux. Nous étions informés, nous avions mis les moyens pour éviter qu’à ce drame, s’ajoute d’autres problèmes d’ordre public. Je souhaite pouvoir garantir la sécurité aux habitants de Romans."