RMC

La stratégie de DSK sème la pagaille au PS

« Les coulisses de la politique » du lundi au vendredi à 7h20 sur RMC, avec Christophe Jakubyszyn.

« Les coulisses de la politique » du lundi au vendredi à 7h20 sur RMC, avec Christophe Jakubyszyn. - -

Hier mardi, RMC annonçait en exclusivité la candidature de DSK aux primaires socialistes le 28 juin. Une révélation qui a fait exploser le Parti socialiste…

C’est vrai que nous avons mis un peu le bazar… Car désormais, tout le monde est obligé de se positionner par rapport au candidat Dominique Strauss-Kahn. Hier, je vous expliquais la stratégie qu’il déploie à l’égard de ses trois principaux rivaux : Martine Aubry, Ségolène Royal et François Hollande. Aujourd’hui, je fais l’inverse en vous dévoilant la réponse des trois éléphants à DSK.

Première réponse de la bergère au berger, de la promise Ségolène Royal au proposant Dominique Strauss-Kahn : DSK souhaite la convaincre de s’allier à lui et de retirer sa candidature en échange de quelques postes flatteurs. Il a notamment demandé à leur ami commun, Bernard-Henri Lévy, de sonder l’intéressée.
Ségolène Royal nous a répondu par l’intermédiaire d’un communiqué : « Je démens formellement l’information diffusée ce matin sur votre média selon laquelle je subirais des pressions de mon ami Bernard-Henri Lévy pour retirer ma candidature ». Rappelons que nous n’avons pas parlé de pression mais d’une mission confiée à BHL. Nous confirmons, pour l’instant en tous cas : l’ex-candidate à la présidentielle n’est pas prête à se donner à DSK. C’est noté !

Opération réconfort pour Martine Aubry

Il semblerait que Martine Aubry se soit fait une raison. D’ailleurs hier mardi, Le NouvelObs.fr, affirmait que Martine Aubry s’était confiée le matin à des proches pour leur dire qu’elle avait renoncé aux primaires et donc à la présidentielle. L’intéressée a immédiatement réagi : « Nous avons dit en juin… vous aurez la réponse en juin ! Pour l’instant, tout le reste ce sont des ragots, je vous le dis franchement : la France va mal… Occupez-vous de ce qui occupe les Français : le pouvoir d’achat et l’emploi, mais pas des ragots ». La patronne du PS évoquait même des « conneries » à l’AFP…
Cependant, il reste plus de deux mois à Martine Aubry et personne n’exclue qu’elle se ravise à la dernière minute. Au Congrès de Reims, elle avait déposé sa candidature pour diriger le PS seulement trois minutes avant le gong, trahissant l’accord avec Bertrand Delanoë. Un proche me confiait que Martine est une tacticienne, pas une stratège. Si elle pense que DSK s’est usé ou s’est abimé d’ici le 13 juillet (date de clôture des candidatures aux primaires), elle ira elle-même.

Hollande, le troisième rival

François Hollande est le troisième rival dans le radar de DSK. Comme je vous le disais hier, avec lui, DSK a choisi la stratégie de l’intimidation et de la menace. Pourtant, hier mardi, François Hollande, fanfaron, m’a confié : « Il n’y a pas de quoi avoir peur ! ». Et ce dernier est persuadé que Martine Aubry a démenti hier mardi l’information du Nouvel Obs uniquement dans l’objectif de protéger DSK. Le directeur général du FMI ne peut pas se permettre d’apparaître aux yeux du monde comme le futur candidat à la présidence de la République. Son statut le lui interdit. En cela, les deux prochains mois vont être très difficiles à gérer pour lui, à Washington comme à Paris.

Ecoutez ci-dessous « Les coulisses de la politique » de ce mercredi 4 mai avec Christophe Jakubyszyn et Jean-Jacques Bourdin :

Christophe Jakubyszyn