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Le Salon de l'Agriculture s'ouvre samedi: un lieu de passage inévitable pour les politiques

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L'annuel Salon de l'Agriculture s'ouvre ce samedi à Paris. Comme chaque année, les politiques vont se succéder un à un dans les allées, au milieu des agriculteurs. C'est le président de la République, Emmanuel Macron, qui ouvrira le bal dès samedi, jour de l'ouverture.

C’est samedi que s’ouvre le Salon de l’Agriculture. Un lieu de passage quasi obligé pour les politiques en campagne… et même hors période électorale. De l’aveu d’un ministre, c’est même “un moment où chacun vient tester sa popularité”. Alors comme le veut la tradition, c’est le Président qui ouvre le bal. Emmanuel Macron inaugurera le salon samedi, et il a prévu d’y passer beaucoup de temps surtout après plusieurs années marquées par des crises comme la guerre en Ukraine, mais aussi le Covid.

Le leitmotiv de sa visite, ce sera la transition du modèle agricole français : souveraineté et renouvellement des générations. Élisabeth Borne lui emboîtera le pas lundi et elle espère bien voir dans son sillon une bonne partie de son gouvernement. “La consigne a été donnée aux ministres d’y aller”, dit-on à Matignon. Hors de question de voir seulement le ministre de l’Agriculture affronter la crise de la sécheresse et de la colère des betteraviers après l’interdiction des néonicotinoïdes. On sait déjà qu’Olivier Véran ou encore Christophe Béchu vont répondre présents.

Ce sera aussi le défilé des oppositions. À commencer bien sûr, par Marine Le Pen. Elle sera présente, bien sûr, auprès d’un électorat rural qui lui est largement acquis. À droite, Eric Ciotti viendra avec quelques députés LR plaider pour un protectionnisme européen.

Pas de Jean-Luc Mélenchon

La tâche sera plus ardue pour la gauche. Marine Tondelier, la patronne d’Europe-Ecologie-les-Verts y mènera une délégation. À la FNSEA, on concède que “ça peut sembler malvenu”. Une allusion à l’épisode de Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres. A l’automne, des militants écologistes avaient protesté, parfois violemment, contre ces méga-bassines d’eau à usage agricole. Mais le syndicat agricole dit parler à tout le monde, pour aller au-delà des “impasses idéologiques” Un ministre est plus moqueur. “Pas sûr que Marine Tondelier arrive à franchir le hall 1”, indique-t-il.

Des députés LFI viendront eux aussi sur le Salon. En revanche, toujours pas de Jean-Luc Mélenchon. Même l’an dernier, en pleine campagne présidentielle, il avait boudé le Salon. Une façon de s’opposer à l’agriculture productiviste.

Il y aura aussi quelques autres ex-candidats. Le candidat “de la bonne viande, du bon vin, du fromage”, le communiste Fabien Roussel sera là, forcément, essentiellement auprès des éleveurs nous dit son équipe. Plus discrète, Valérie Pécresse viendra sur le Salon, “comme tous les ans”. Mais cette fois, elle sera exclusivement avec sa casquette de présidente de la région Île-de-France. Et puis, un autre ex-candidat arpentera les allées: Eric Zemmour. Il sera flanqué des trois vice-présidents de son parti Reconquête: Marion Maréchal, Guillaume Peltier, et Nicolas Bay. En revanche, son équipe refuse de dire quel jour il se rendra sur le salon. Mais pendant la campagne présidentielle, il avait le chic de programmer ses déplacements le même jour que ceux de Marine Le Pen.

Hélène Terzian