Emmanuel Macron: vers une candidature imminente et une première sortie au Salon de l'agriculture?

L'officialisation de la candidature d'Emmanuel Macron n'est plus qu'une question de jours. La question est sur toutes les lèvres au sein de la Macronie: quand le président va-t-il se déclarer ? Même Marlène Schiappa, au micro d'Apolline de Malherbe ce mardi, commence à s'impatienter: "J'espère qu'il arrive. Quand? C'est une décision très personnelle. Les candidats ont jusqu'à début mars pour se déclarer", rappelle-t-elle.
Mais une fenêtre de tir semble tout de même se dégager: la semaine prochaine, juste avant le Salon de l'agriculture. "Ce serait sa première sortie de candidat, sur un thème parfait : la ruralité", juge un de ses conseillers au micro de RMC.
Preuve que le président cogite, il a consulté le week-end dernier, à grands coups de SMS, plusieurs élus et conseillers. Et lundi prochain, la majorité présidentielle convoque un grand bureau exécutif, avec tous les membres de la maison commune. Bref, ça s'agite en Macronie.
Mais un membre de la garde rapprochée du président temporise: "Si la crise en Ukraine n'est pas derrière nous, Emmanuel Macron pourrait patienter encore un peu, jusqu'à début mars". "Celui qui vous dit que tout est ficelé et décidé, c’est un mytho de l’espace" renchérit un autre proche du président.
Des ralliements espérés, l'école comme pilier du programme
Et cette campagne express, elle se fera en mode solo. Si le président prend ses décisions seul, tous s'accordent à dire que le candidat fera la même chose. À tel point que la forme de son annonce de candidature, ou les déplacements de sa campagne, ne sont pas encore fixés.
Un conseiller proche résume à RMC: "On propose toutes les options possibles, et ensuite il choisira. Des grands débats, des meetings, rien n’est officiellement arbitré". Un maire proche du président utilise lui la métaphore culinaire. "Macron applique la méthode du fait-tout. Il met ses ingrédients. Et là, il va porter à ébullition!"
Ça n'empêche pas les macronistes d'espérer de nouveaux ralliements pour la campagne. À droite, on lorgne vers Gaël Perdriau, le maire de Saint-Etienne, et Renaud Muselier, le président de la région PACA. Et à gauche, la patronne des députés socialistes Valérie Rabault est dans le viseur des marcheurs.
Sur le fond, le président sortant a déjà un axe fort de campagne en tête: l'éducation. Plusieurs membres du gouvernement l'assurent, l'école sera l'un des piliers du programme. Avec un focus identifié: le collège et la réforme de la classe de 6e. Plusieurs propositions sont sur la table: moins de profs, moins de matières et plus de fondamentaux, comme le français et les maths.
Au total, entre six et huit thématiques sont identifiées: énergie, formation, pouvoir d'achat, emploi, santé, grand âge. Les grandes lignes devraient être dévoilées juste après sa déclaration de candidature. Mais selon un conseiller de l'exécutif, les mesures plus précises seront arbitrées très tard, à la fin mars.
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