RMC

Législatives : l'UMP en forte baisse par rapport à 2007

-

- - -

Avec environ 35% des voix au 1er tour selon les estimations, l'UMP et ses alliés de droite sont en baisse de 10 points par rapport aux précédentes législatives de 2007. Pour autant, « les jeux ne sont pas si faits que cela », a déclaré dimanche le secrétaire général Jean-François Copé.

L'UMP a enregistré une forte baisse dimanche au premier tour des législatives par rapport à son score de 2007 et devrait passer pour la première fois dans l'opposition depuis sa création en 2002. Selon les estimations des instituts de sondages, l'UMP et ses alliés Nouveau Centre et divers droite recueilleraient environ 35% des voix (contre 47% à la gauche), soit environ 10 points de moins (45,6%) qu'il y a cinq ans et une inversion quasi-symétrique du rapport gauche-droite de 2007. Alors que l'UMP comptait 315 députés dans l'Assemblée sortante, elle devrait perdre entre 50 et 100 sièges en n'envoyant au Palais Bourbon qu'entre 227 et 270 députés, alliés inclus.

Consultez ici notre carte interactive des résultats, circonscription par circonscription.

Copé : « Il n'y a pas d'alliance avec le FN »

« Les jeux ne sont pas si faits que cela », a tenté de minimiser le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, en appelant à « la mobilisation générale » et en demandant aux électeurs de ne pas mettre « tous les œufs dans le même panier ». Lui-même en ballottage très favorable en Seine-et-Marne, le député-maire de Meaux a prévenu que les candidats UMP se maintiendraient partout où ils sont qualifiés, donc y compris en cas de triangulaire.
Selon le politologue Brice Teinturier (Ipsos), en raison d'une abstention record (plus de 40%), les triangulaires, redoutées par l'UMP, devraient se limiter à 25 ou 30. Il n'y en avait eu qu'une seule en 2007, sans le FN. Quant aux « éventuels duels » entre un candidat de gauche et le FN, « on en parlera demain », a rappelé M. Copé. La position de l'UMP sera en effet débattue lundi après-midi lors d'un bureau politique extraordinaire.
« Il n'y a pas d'alliance avec le FN », a insisté M. Copé alors que, localement, certains candidats UMP, dans les Bouches-du-Rhône et dans le Doubs notamment, avaient créé la polémique ces derniers jours en n'excluant pas de se désister en faveur du candidat du Front national s'ils étaient eux-mêmes distancés.

Très peu d'élus dès le 1er tour

Alors qu'en 2007, 100 députés UMP et apparentés avaient été élus dès le premier tour, la très grande majorité d'entre eux doivent aujourd'hui affronter un second tour. Quelques-uns l'ont toutefois emporté dès dimanche, comme l'ancien ministre Alain Marleix, dans son fief du Cantal.
24 ministres (UMP et Nouveau Centre) du dernier gouvernement Fillon étaient candidats aux législatives cette année. L'ancienne ministre de l'Outre-mer, Marie-Luce Penchard, a été battue dès le premier tour en Guadeloupe par le député PS sortant Victorin Lurel.
Pour certains, comme Xavier Bertrand et Nadine Morano, la situation s'annonce plus ou moins délicate. A l'inverse, d'autres comme Laurent Wauquiez, François Baroin, Bruno Le Maire sont en ballottage favorable voire très favorable.
Alors que François Fillon a décidé de quitter son fief sarthois pour se présenter dans la 2e circonscription, acquise à la droite, son ancienne circonscription devrait être ravie dimanche prochain par le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll (PS).

La Rédaction avec AFP