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Livre de Buisson sur Sarkozy: "Il y a une attaque contre lui à peu près toutes les demi-heures"

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REACTIONS - Patrick Buisson, sulfureux conseiller tombé en disgrâce de Nicolas Sarkozy, règle ses comptes avec l'ex-chef de l'Etat dans un livre explosif, "La Cause du peuple", à paraître jeudi, en pleine bataille de la primaire de la droite pour 2017. Mais parmi les soutiens de l'ancien président, on ne s'inquiète pas.

Le livre de Patrick Buisson sur Nicolas Sarkozy, à paraître ce jeudi, assassine l'ancien président. Patrick Buisson, sulfureux conseiller tombé en disgrâce de Nicolas Sarkozy, règle ses comptes avec l'ex-chef de l'Etat tout au long des 464 pages de La Cause du peuple. Manipulations contre ses adversaires, phrases assassines de l'ancien président sur ses rivaux…, tout y passe. Mais, du côté des de Nicolas Sarkozy, on fait semblant de ne pas s'en inquiéter.

"Ça ne fait que renforcer sa bonne image à droite"

A la sortie de l'hémicycle, en tout cas, les députés Les Républicains avaient tendance, ce mardi, soit à fuir les micros, soit à se livrer à un bel exercice de langue de bois. "Ne m'entraînez pas sur ces sujets-là, ça ne m'intéresse pas", "Patrick Buisson? Patrick Buisson? C'est qui déjà?", a-t-on par exemple entendu. Les députés sarkozystes, comme l'ancien ministre Pierre Lellouche, en ont tout de même profité pour dénoncer pour la énième fois un acharnement contre leur candidat.

"Il y a une attaque contre Nicolas Sarkzoy à peu près toutes les demi-heures dans ce pays, déplore-t-il. Bon bah voilà: bienvenue au club !" Acharnement qui n'inquiète pas du tout, le fidèle parmi les fidèles: Patrick Balkany. Bien au contraire: "Aujourd'hui, tout ce qu'on peut dire sur Sarkozy ne fait, au contraire, que renforcer sa bonne image à droite", estime le député-maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).

"Il n'a peur de personne"

Rien à signaler donc. Et c'est encore Brice Hortefeux, fidèle lieutenant de l'ex-chef de l'Etat, qui le dit le mieux: "Par définition et par construction, Nicolas Sarkozy n'a peur de personne". Dans son livre, Patrick Buisson explique également que Nicolas Sarkozy aurait demandé, en 2007, à "faire remonter une cinquantaine de signatures d'élus au candidat Le Pen et à lui seul". Le but, être sûr qu'il puisse se présenter, sachant qu'une note d'un conseiller alertait Nicolas Sarkozy sur les risques d'une absence du leader du FN au premier tour.

"Je ne crois pas que ce soit vrai, assure à RMC, le cofondateur du parti d'extrême droite. A aucun moment on n'est venu m'apporter 50 signatures en me disant 'Voilà, vous êtes tranquille désormais'. Non. C'est inexact. Alors que Sarkozy ait donné la consigne de nous faciliter les choses, je n'en sais rien. Mais, en tout cas, ça ne s'est pas fait par un apport global comme ça. Il n'y a pas eu, à un moment donné, un paquet de voix qui est arrivé comme ça. Jusqu'au bout, ça a été très difficile d'avoir les parrainages".

M.R avec Jean-Baptiste Durand