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Loi immigration: l'opposition crie victoire, "une crise de pouvoir extrêmement profonde"

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Le texte de Gérald Darmanin sur l'immigration a explosé en plein vol ce lundi, après le vote à l'Assemblée de la motion de rejet des écologistes. Emmanuel Macron a refusé la démission de son ministre de l'Intérieur, qui porte ce texte depuis le début, mais lui a demandé de présenter une solution de sortie de crise. En attendant, les oppositions jubilent.

La motion de rejet des écologistes était crainte par le gouvernement avant l’examen du projet de loi immigration et c’est finalement ce scénario qui a eu lieu à l’Assemblée. Un véritable échec pour Gérald Darmanin et l'exécutif. Et pendant ce temps, les oppositions, forcément, crient à la victoire.

Cette motion de rejet, pour Mathilde Panot, cheffe de file des Insoumis, c'est un camouflet pour Gérald Darmanin et le gouvernement.

“Ça fait maintenant un an que Monsieur Darmanin porte cette loi donc il n’a qu’à partir avec sa loi sous le bras. Tout le monde doit comprendre que la macronie rentre maintenant dans une crise de pouvoir qui est extrêmement profonde”, a-t-elle indiqué à sa sortie de l’hémicycle.

En ajoutant leurs voix à la motion, les députés du RN ont voulu envoyer un signal à l'exécutif. “Nous demandons à ce gouvernement d’arrêter de piétiner le Parlement et de se mettre au travail pour présenter des lois qui correspondent aux attentes des Français”, appuie Edwige Diaz.

Une alliance "de circonstance"

Alors que la majorité comptait sur les députés LR pour éviter ce scénario, ils ont massivement voté pour la motion de rejet. Parmi eux, Philippe Juvin.

“Il faut, quand on n’a pas de majorité absolue, accepter de discuter, ne pas s’enfermer et ne pas faire du ‘en même temps’ à droite et à gauche. Sur l’immigration, on est soit de droite, soit de gauche, mais on ne peut pas être les deux à la fois”, pointe-t-il.

La majorité dénonce, comme le député Antoine Armand, une alliance de circonstance. “Il n’y a probablement pas de sujet plus fort que celui sur l’immigration sur lequel le désaccord est plus important entre LR et LFI, le RN et les écologistes. Ces gens-là se sont retrouvés ensemble à cris de ‘hourra’ au moment où ils ont pu se priver d’un propre débat”, dénonce-t-il. Des macronistes qui regrettent quasi unanimement l'irresponsabilité du groupe LR.

Hélène Terzian avec Guillaume Descours