Emmanuel Macron à Lyon: recours de la CGT contre l'interdiction de manifester

L'union départementale CGT du Rhône et de la métropole de Lyon avait appelé à un rassemblement de commémoration de l'héritage social de la Résistance en ce 8 mai près du site où doit se rendre le président de la République, dans le quartier de Montluc.
Mais ce rassemblement ne pourra avoir lieu, la préfecture du Rhône ayant annoncé vendredi la mise en place d'un périmètre de sécurité avec, notamment, l'interdiction des "cortèges, défilés et rassemblements revendicatifs".
"Un recours est en cours contre cette interdiction", a déclaré le syndicat dans un communiqué. Si elle est levée, le rassemblement aura lieu au parc Montluc. Dans le cas contraire, il aura lieu quelques rues plus loin, a-t-il précisé. Le chef de l'Etat doit présider une cérémonie en hommage à la Résistance française et à Jean Moulin à l'approche du 80e anniversaire de son arrestation par la Gestapo.
Une autre manifestation contre la réforme des retraites samedi après-midi à Lyon avait également été interdite par la préfecture. Mais le tribunal administratif de Lyon, saisi par les organisateurs, l'avait finalement autorisée. Entourée d'un important dispositif policier, elle a rassemblé quelque 650 personnes.
Rencontre prévue prochainement avec Elisabeth Borne
En revanche, sa secrétaire générale Sophie Binet se rendra bien à Matignon le 17 mai, selon BFMTV, un mois après la promulgation de la réforme des retraites, toujours contestée par les syndicats. Elle a fait savoir que seule la question de la réforme des retraites sera abordée de son côté durant cette réunion.
Même son de cloche du côté de Matthieu Bolle-Redat, secrétaire général CGT des Cheminots de Versailles, qui accuse le gouvernement "de vouloir mettre en scène" une reprise du dialogue entre exécutif et syndicats. "Elle nous reçoit séparément sûrement pour nous diviser (...) Bien sûr on y va on est des gens polis, on répond aux invitations mais on a un mantra qui reste le même" a-t-il ajouté.
Elisabeth Borne avait invité les cinq syndicats (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC) pour des entretiens bilatéraux, le 16 et le 17 mai. De leur côté, le patron de la CFDT Laurent Berger compte accepter l'invitation. Il a déclaré jeudi dernier que la "bataille" contre la réforme des retraites n'était "pas finie". La CFE-CGC et la CFTC ont également fait savoir qu’elles acceptaient l’invitation de la Première ministre. Selon franceinfo, FO devrait quant à elle donner sa réponse mercredi, au lendemain de sa réunion de bureau.