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Marine Le Pen "horrifiée" que les Syriens doivent choisir "entre Bachar al-Assad et les jihadistes"

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Marine Le Pen s'est dit "horrifiée" que les Syriens doivent choisir entre Bachar al-Assad, "un très mauvais dirigeant", et "les jihadistes" du groupe HTS qui ont renversé le régime du dictateur en Syrie. La cheffe de file des députés RN estime également que le Quai d'Orsay s'est réjoui de "manière déplacée de l'arrivée au pouvoir des jihadistes".

Épinglée pour ses positions passées sur Bachar al-Assad, Marine Le Pen s'est dite ce mardi "horrifiée" que les Syriens doivent choisir entre l'ex-président syrien "un très mauvais dirigeant", qui a fui le pays face à une offensive de groupes rebelles, et "les jihadistes".

"Je suis horrifiée que le peuple syrien ait le choix en gros entre Bachar al-Assad et les jihadistes", a déclaré la cheffe de file des députés Rassemblement national à l'Assemblée nationale.

"C'est ça qui est terrible. A un très mauvais dirigeant, on va substituer des gens dont a priori je considère qu'ils sont des gens dangereux pour les libertés individuelles, pour la liberté de la femme, pour la démocratie, pour la liberté d'expression", a-t-elle ajouté.

Après la chute de Bachar al-Assad, plusieurs déclarations passées de Marine Le Pen, comme du leader de LFI Jean-Luc Mélenchon, jugées conciliantes envers le régime, ont refait surface, charriant un flot de critiques chez leurs opposants.

Marine Le Pen souhaite le "retour" des réfugiés en Syrie

L'offensive insurgée dirigée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) a ouvert une période d'incertitude dans le pays, après 14 ans d'une guerre civile qui a fait plus de 500.000 morts.

A cet égard, Marine Le Pen a affirmé être "un peu étonnée de voir le Quai d'Orsay se réjouir de manière à (son) avis déplacée de l'arrivée au pouvoir des jihadistes". Elle a jugé que le projet du gouvernement d'éventuellement suspendre les dossiers d'asile provenant de Syrie était "une première étape". Elle a souhaité le "retour" des réfugiés syriens "dans leur pays", "parce qu'on ne peut pas être réfugié toute sa vie".

"Et quand ce qui vous a poussé à partir disparaît, (...) la cohérence, la logique voudraient qu'ils puissent rentrer dans leur pays pour participer à sa reconstruction", a-t-elle ajouté.

G.D. avec AFP