Mélenchon reconnaît son échec à Hénin-Beaumont

Le leader du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, ne participera pas au second tour des législatives. Après être arrivé en troisième position dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, il s'est désisté au profit du candidat socialiste pour éviter une victoire de Marine Le Pen.

Jean-Luc Mélenchon a reconnu sa défaite dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais et s'est désisté en faveur du candidat socialiste Philippe Kemel, qui affrontera Marine Le Pen au second tour. « Malheureusement, ça ne suffira pas, notre concurrent à gauche, quoiqu'il ait perdu 8.000 voix et 5 points, reste devant nous, la loi est ainsi faite, il sera au deuxième tour et non pas moi », a-t-il dit devant ses sympathisants. « Ce soir, c'est le coeur paisible que je vais quitter cette scène, mais pas le département », a-t-il ajouté, sans appeler explicitement à voter, dans l'immédiat, pour le candidat PS Philippe Kemel.

« Main dans la main avec nos camarades communistes »

Philippe Kemel explique sur RMC comment il compte mener campagne : « Je vais rencontrer mes amis de gauche, et on va voir quelle est la manière la plus efficace de porter le message de François Hollande. Forcément, j’aurai un contact avec Jean-Luc Mélenchon. Nous irons main dans la main avec nos camarades communistes. Vous savez, j’ai deux collaborateurs principaux qui étaient des collaborateurs de Jean-Luc Mélenchon, il y a fort longtemps, quand il était à la Gauche socialiste. Donc vous voyez : on se connaît ! »

« Je suis sous le coup du score de Mme Le Pen »

Catherine vit à Hénin-Beaumont. Elle est militante du Front de gauche, et « ne sait pas » si elle votera second tour : « Je pense que dans un combat tel que celui-là, on ne doit pas se poser de questions. Moi, je suis encore sous le coup de ce score extraordinaire qu’a fait Madame Le Pen, donc je n’ai pas encore la tête au deuxième tour pour le moment, je ne peux rien dire encore. Mais je pense que oui [j'irai voter PS], parce que je suis une républicaine profonde, depuis toujours. Je pense qu’on ne pourra pas faire autrement que de faire barrage à ces idées-là. Mais ce ne sera pas la fleur au dent, ni le drapeau dans le dos… »

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La rédaction, avec Hugo Perrier et Reuters