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"Mépris", "déni absolu": Jean-Luc Mélenchon et la gauche dénoncent les propos d'Emmanuel Macron

Après l'interview d'Emmanuel Macron sur la réforme des retraites ce mercredi, les leaders de la gauche, dont Jean-Luc Mélenchon, ont vivement dénoncé ses propos.

Jean-Luc Mélenchon a dénoncé les "traditionnelles marques de mépris" d'Emmanuel Macron, qui a tenu des propos "explosifs" selon le premier secrétaire du PS Olivier Faure, et "offensants" pour la cheffe des écologistes Marine Tondelier.

"La foule est au peuple ce que le cri est à la voix", a déclaré Jean-Luc Mélenchon en référence à un propos du président sur la "foule" qui n'aurait "pas de légitimité face au peuple qui s'exprime à travers ses élus".

"Il vit en dehors de toute réalité", a ajouté l'ancien candidat à la présidentielle dans une conférence de presse à Toulouse, brocardant "l'arrogance" de parler de pénibilité "alors même qu'il vient de retirer des critères de pénibilité".

"On a une fois de plus entendu la comédie des gens qui ne feraient rien" au chômage, "une fois de plus les menaces contre les gens qui hélas vivent au RSA", a déploré l'insoumis.

"Plus d'explosif sur un brasier déjà bien allumé"

Pour sa part, Olivier Faure a regretté qu'Emmanuel Macron ait "mis plus d'explosif sur un brasier déjà bien allumé". "C'est hallucinant, il est dans un déni absolu", a-t-il ajouté depuis l'Assemblée nationale.

Marine Tondelier s'est dite pour sa part sur Twitter "glacée par la démonstration d'autosatisfaction du président" qui, à ses yeux, a tenu des "propos offensants".

Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a vu dans l'intervention du président "rien à même d'apaiser la colère légitime qui s'exprime contre la retraite à 64 ans".

"Nous appelons au changement, au respect du monde du travail et de la démocratie sociale", a ajouté le communiste. "Nous, forces de gauche et écologistes, sommes prêts à gouverner".

Emmanuel Macron a affirmé que la réforme repoussant l'âge de départ à la retraite à 64 ans doit être appliquée "avant la fin de l'année", sur TF1 et France 2, acceptant "d'endosser l'impopularité" et campant sur sa ligne de fermeté face aux débordements dans la rue.

LP avec AFP