Réforme des retraites: Mélenchon accuse "les macronistes" d'essayer de "rouler tout le monde"

Jean-Luc Mélenchon à Marseille le 7 mars - AFP
Dans le cortège parisien de la mobilisation contre la réforme des retraites, Jean-Luc Mélenchon s'est montré offensif pour cette 8e journée de manifestations nationales. Il a salué "l'entrée en lutte de nouveaux secteurs", dont le phénomène très commenté d'accumulation des poubelles dans les rues de Paris.
"Ça a beaucoup impressionné tout le monde. C'est souvent des secteurs à petites payes. C'est un signal donné car même ceux qui ont si peu sont prêts à le risquer pour l'action", note-t-il.
"Ils essayent de rouler tout le monde avec des promesses, des paroles creuses"
Le leader de la gauche a revanche dénoncé ce qui se passe sur l'autre front à l'Assemblée nationale. Il estime que les députés de la majorité sont en train de jouer à des petits jeux de politique pour que la réforme soit adoptée.
"Le pire de la 'combinazione' à la macroniste continue. Ils essayent de rouler tout le monde avec des promesses, des paroles creuses. Ils essayent d'entortiller Les Républicains et de les rouler.
Le bruit a couru dans les couloirs de l'Assemblée que le gouvernement allait accéder, à la veille d'un vote très incertain au Parlement, à la demande de plusieurs députés LR dont Aurélien Pradié, que tous les bénéficiaires du dispositif carrières longues ne cotisent pas plus de 43 annuités.
Mais selon la gauche la proposition effective de la majorité ne conduit pas à ce que les 43 annuités concernent toutes les personnes ayant travaillé avant 21 ans.
Selon Jean-Luc Mélenchon, le vote de jeudi à l'Assemblée nationale reste incertain: "Tout le monde sait qu'on fait du pas à pas, personne ne sait le résultat de demain". "Un certain nombre de LR se disent que c'est trop, il n'y a pas que les bourgeois qui votent pour eux", "dans les électeurs de droite, des gens se disent deux années de plus ça fait beaucoup", a-t-il assuré.
"C'est un moment où la bataille est à nouveau sur deux fronts, à l'Assemblée et dans la rue", a-t-il estimé, prévenant: "Ne croyez pas que le mouvement soit en train de ralentir ou de douter de lui-même".