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Michel-Edouard Leclerc tacle Jean Castex sur RMC: "Dites-lui qu'il est le meilleur employé d'Amazon"

Le PDG des centres E. Leclerc était l'invité ce vendredi de Jean-Jacques Bourdin sur RMC.

Le PDG des centres E. Leclerc, Michel-Édouard Leclerc, était l'invité ce vendredi de Jean-Jacques Bourdin sur RMC.

Il a taclé le Premier ministre Jean Castex sur les rayons essentiels et non essentiels fermés dans les grandes surfaces: "Si vous voulez faire votre effet sur le Premier ministre, dites-lui qu'il est le meilleur employé d'Amazon". Et de préciser: "ne pas vouloir l'utiliser comme un épouvantail" mais comme un moyen de "relever le défi du digital". "Ces contraintes vont faire gagner aux commerçants deux ans d'avance pour grimper dans la technologie digitale", a-t-il estimé.

Avant d'insister: "Il y a eu une politisation du dossier" des fermetures de commerces dits non essentiels qui a abouti à une situation où "tout le monde est perdant" et où "les fournisseurs n'ont plus de débouchés", a regretté vendredi Michel-Edouard Leclerc sur RMC. 

"L'alimentaire, petit ou grand commerce, était ouvert, mais les petits commerces spécialisés étaient fermés. Des fédérations de commerçants s'en sont plaint", a décrit le président du Comité stratégique E.Leclerc. "Il n'y a pas que des petits commerçants, dans le jouet ce sont trois chaînes de franchiseurs, JouéClub, Toys"R"Us et La Grande récré, ce ne sont pas des petits qui ont été se plaindre".

"C'était la pagaille et le Premier ministre a tranché en interdisant une grande partie du non-alimentaire en hypermarchés. Il y avait un problème et on a étendu le problème à tout le monde, tout le monde est perdant et les fournisseurs derrière n'ont plus de débouchés", a pointé Michel-Edouard Leclerc.

Il a ainsi regretté l'absurdité de la situation où il a "le droit de vendre un pyjama pour enfant de trois ans parce que c'est de la puériculture, mais pas un pyjama pour enfant de 4 ans". "Je n'ai pas le droit de vendre des livres, mais j'ai le droit de vendre un journal, ça veut dire que le syndicat de l'un a été plus efficace que l'autre", poursuit-il, estimant que "cette interdiction de vendre, alors que les consommateurs étaient dans les magasins, ce n'est pas la bonne". 

 Michel-Edouard Leclerc craint en outre "qu'on ouvre trop tard et que tout le monde se précipite en magasins pour les cadeaux", et s'est dit favorable à "une ouverture très rapide des libraires et magasins de jouets, parce qu'ils sont capables d'avoir des protocoles sanitaires bien sécurisés", avant que "tous les commerces français puissent ouvrir" en décembre.

La rédaction de RMC