Najat Vallaud-Belkacem en difficulté dans le Rhône: "La gauche s'est discréditée ces dernières années"

L'ancienne ministre de l'Education nationale au sein du précédent gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, candidate du parti socialiste (PS) aux législatives dans la sixième circonscription du Rhône, est en ballottage très défavorable au soir du premier tour. Elle est largement distance par Bruno Bonnell (LREM): 36,69% des voix contre 16,54%.

Porté par la vague d'En marche!, l'entrepreneur Bruno Bonnell a très largement distancé dimanche l'ex-ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem, en ballottage défavorable dans la 6e circonscription du Rhône. Dans ce fief historique de la gauche qui épouse les frontières de Villeurbanne aux portes de Lyon, ce proche de Gérard Collomb a obtenu 36,69% des voix contre 16,54% à son adversaire, figure du gouvernement socialiste sortant qui faisait figure de grande favorite il y a quelques mois.

Pour autant, Najat Vallaud-Belkacem ne s'avoue pas vaincue: "J'appelle toutes les formations politiques de gauche qui ne se sont pas qualifiées au second tour dans cette circonscription à faire bloc autour de ma candidature parce que rien n'est joué dans cette élection. Je l'emporterai". Julien, militant socialiste, se montre lui aussi optimiste: "On n'a pas encore perdu, il faut juste aller convaincre les gens sur le terrain. Il reste une semaine, il faut se donner à fond. Il ne faut jamais désespérer".

Mais dans le camp socialiste, à l'image d'Alain, beaucoup se montrent déçus par les résultats du premier tour: "Le fait que le PS soit battu après le quinquennat de Hollande, c'est dans l'air depuis un an. Il arrive donc ce qui était attendu. Les désaccords et l'incompréhension de la part de l'électorat de gauche ont des conséquences. Cela se paye ce dimanche soir". "Avant je votais à gauche et là j'ai voté pour le candidat d'Emmanuel Macron parce que je considère que la gauche s'est discréditée ces dernières années, témoigne Nicole. Il y a donc une grosse déception à l'égard des partis traditionnels. J'avais envie de voir ce qu'Emmanuel Macron allait faire. Mais pour cela, il fallait lui donner les pleins pouvoirs. Donc j'ai voté pour lui".

M.R avec Gwenaël Windrestin