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Najat Vallaud-Belkacem, "un symbole de la défaite" qui "paie les pots cassés" de la division au PS

L'ancienne ministre de l'Education est largement battue par le candidat de La République en marche, Bruno Bonnell, dans la 6e circonscription du Rhône, un fief de la gauche. Elle n'obtient même pas 40% des voix. Un résultat logique vu les divisions au sein du Parti socialiste, selon des militantes rencontrées par RMC.

C'est une défaite, dans la défaite, une claque dans la claque. Comme d'autres anciens ministres de François Hollande (Marisol Touraine, Jean-Jacques Urvoas et Myriam El Khomri) Najat Vallaud-Belkacem a été sèchement battue dimanche soir, au second tour des législatives. La défaite est sans appel: moins de 40% des voix (39,68%) pour l'ancienne ministre de l'Education dans un fief de la gauche, la 6e circonscription du Rhône. Elle est battue par le candidat La République en marche, Bruno Bonnell. Alors c'est très émue qu'elle prend la parole... "C'est une pause qui m'attend", déclare-t-elle à l'issue de sa défaite. "Je vais retrouver ma famille, me retrouver, me ressourcer, travailler. Et bien sûr, mener le combat politique autrement. Car il y aura des combats à mener dans les semaines, les mois et les années qui viennent".

"Il aurait fallu rester unis"

Ceux qui ont voté pour elle, comme Isabelle, estiment que la candidate s'est présentée dans un contexte trop difficile pour la gauche. "C'est un symbole quand même. Un symbole de la défaite." "Il aurait fallu rester unis, alors qu'on a été désunis, pointe-t-elle. Quand je voyais ça à la télévision, je me disais, ce n'est pas possible. Quelque part, Najat Vallaud-Belkacem paie les pots cassés. C'est dommage".

Après la "déroute", selon les propres mots de Jean-Christophe Cambadélis, qui a annoncé dimanche soir qu'il démissionnait de la direction du Parti socialiste, Annie, une sympathisante du Rhône, veut croire que l'avenir sera de nouveau rose. "Le combat continue. Tout ce qui touche à l'humanité, aux valeurs, ça ne peut pas finir avec une élection". A Villeurbanne, la reconstruction attendra. A 22h30 dimanche soir, la permanence du PS avait déjà baissé le rideau.

P. Gril avec Gwenaël Windrestin