Nicolas Sarkozy doit-il se retirer de la course ?

Sur RMC, Nicolas Dupont-Aignan demande à Nicolas Sarkozy de renoncer à se présenter en 2012. - -
La récente vague de sondages Harris Interactive fait naître des inquiétudes dans la majorité. Nicolas Sarkozy serait battu au premier tour en 2012 par Marine Le Pen dans tous les cas de figure. Et en cas de candidature de Dominique Strauss-Kahn, le chef de l'Etat serait même exclu du second.
Pour un certain nombre de personnalités de droite, Nicolas Sarkozy n'a plus ses chances et affaiblit son camp, à 15 mois de la présidentielle. Et il ne montre pas le moindre signe extérieur de doute quant à sa candidature en vue d'une réélection.
« Éviter un suicide de la droite »
Invité d'RMC ce mercredi, le président de Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan (divers-droite, ancien UMP), estime « dire tout haut ce que pensent tout bas des millions de Français » en demandant « solennellement à Nicolas Sarkozy de renoncer à sa candidature au plus tôt, s'il souhaite éviter un suicide de la droite. Le suicide de la droite, c'est de continuer ainsi à gouverner et à gesticuler sans écouter les Français. A un moment, il faudra bien regarder la réalité en face (...) Si Nicolas Sarkozy, après tant d'émissions de télévision, d'annonces, de présence, de déplacements, est à un tel score, c'est bien qu'il y a un problème quand même. Il faut quand même oser le dire ».
Nicolas Sarkozy reste le mieux placé à droite
Si l'inquiétude exprimée par Nicolas Dupont-Aignan est probablement partagée par un certain nombre de responsables et d'électeurs de droite, peu osent néanmoins donner aussi clairement leur opinion. Il faut dire que l'éventuel candidat « de secours » n'existe pas pour l'heure. Selon un récent sondage CSA pour RMC/BFMTV/20minutes, si François Fillon était le candidat de la majorité en 2012, il recueillerait 18% des suffrages à peine. Loin derrière, Jean-François Copé et Jean-Louis Borloo n'en regrouperaient que 12%.
Selon la même enquête, un tiers des sympathisants de droite ne souhaitaient pas, le mois dernier, que Nicolas Sarkozy se présente à sa propre succession.