Nicolas Sarkozy "souhaite" que Gérald Darmanin accède à l'Elysée en 2027

L'ancien président français Nicolas Sarkozy (G) se tient à côté du ministre français de l'Intérieur Gerald Darmanin alors qu'ils attendent l'arrivée du président français pour l'exposition commémorative du siècle de l'ouverture de la Grande Mosquée de Paris, à Paris, le 19 octobre 2022. - Ludovic MARIN / POOL / AFP
L'ex-président de la République Nicolas Sarkozy "souhaite" que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin franchisse "l'étape ultime" vers l'Elysée en 2027, dans un livre à paraître la semaine prochaine dont BFMTV a dévoilé de premiers extraits mercredi.
L'élève adoubé par le maitre
Ancien porte-parole de Nicolas Sarkozy, Gérald Darmanin "saura-t-il franchir une autre étape, voire l'étape ultime, celle qui mène à la présidence de la République ? Je le lui souhaite, car il a des qualités évidentes", écrit l'ancien chef de l'Etat dans cet ouvrage intitulé "Le temps des combats" (Fayard, 560 pages), annoncé en librairie le 22 août.
"L'un des quadragénaires les plus prometteurs", assure Nicolas Sarkozy
Recalé de Matignon et confirmé au ministère de l'Intérieur à l'occasion du remaniement le mois dernier, Gérald Darmanin est "l'un des quadragénaires les plus prometteurs", insiste Nicolas Sarkozy, ajoutant que le "succès" d'un de ses "amis" lui ferait "plaisir". L'intéressé ne cache pas ses ambitions et se pose déjà en rempart face à l'extrême droite de Marine Le Pen.
"Ce qui m'inquiète maintenant, c'est ce qui se passera en 2027", a ainsi affirmé Gérald Darmanin au Figaro dimanche, opposant sa "boussole populaire" à "la gauche bobo-libérale" et aux "techniciens" assurés de perdre selon lui.
Joignant les actes à la parole, le ministre de l'Intérieur comptera ses soutiens le 27 août dans son fief de Tourcoing (Nord), où 400 personnes dont 90 parlementaires et plusieurs ministres sont conviés à sa rentrée politique, sur le thème des "attentes des classes populaires".
Nicolas Sarkozy se positionne sur la guerre en Ukraine
Dans son ouvrage, Nicolas Sarkozy égratine également le président Emmanuel Macron sur sa gestion de la guerre en Ukraine. Il estime qu'il "n'a pas, hélas, été jusqu'au bout" de ses tentatives de discussion avec le président russe, "à cause de la pression des pays européens de l'est". "Sur ce sujet, les intérêts européens ne sont pas alignés sur les intérêts américains", tance-t-il.
Nicolas Sarkozy estime par ailleurs qu'en Crimée, annexée en 2014 par la Russie, "tout retour en arrière est illusoire". Pour lui, "un référendum incontestable (...) sera nécessaire pour entériner l'état de fait actuel".
Au-delà, il craint un "conflit gelé", où l'Ukraine cherche à "reconquérir ce qui (lui) a été injustement pris". Selon l'ancien chef de l'État, une "sortie par le haut" du conflit consisterait même à organiser "des referendums strictement encadrés par la communauté internationale pour trancher les questions territoriales de façon définitive et transparente" notamment dans "les territoires disputés de l'est et du sud de l'Ukraine".