NKM en ballottage défavorable à Paris: "On ne savait plus très bien dans quel camp elle était"
Dans la deuxième circonscription de Paris, la guerre de la droite a fait des dégâts: si Nathalie Kosciusko-Morizet est qualifiée pour le second tour des législatives, elle est en très grande difficulté. Avec 18,13% des voix, ce sera en effet très compliqué pour la candidate Les Républicains de combler l’écart avec le candidat LREM, Gilles Le Gendre, en tête avec 41,81% des suffrages exprimés. Il faut dire qu'avec deux candidats dissidents face à elle, la partie n'était pas facile. "Ils se sont divisés et c'est bien dommage", regrette Claudine, qui a voté pour le dissident Henri Guaino plutôt que la candidate investie par LR.
"Elle disait un peu oui à tout le monde et on ne savait plus très bien dans quel camp elle se trouvait", explique-t-elle. Même largement distancée, Nathalie Kosciusko-Morizet ne s'avoue pour autant pas battue: "Si on se rassemble et si tous ceux qui veulent que l'on puisse encore entendre des voix libres et indépendants à l'Assemblée se rassemblent, c'est possible".
Mais elle part de loin d'autant plus que les deux candidats dissidents issus de sa propre famille politique n’appellent même pas à voter pour elle. "Elle incarne quelque chose et j'incarne le contraire pourtant nous sommes dans la même famille politique, justifie Henri Guaino, qui n'a obtenu que 4,51% des voix. Mais cette famille politique s'effondre, comme le PS, parce qu'il y a à l'intérieur de celle-ci des gens qui ont des idées, des convictions inconciliables".