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"On veut dialoguer": la lettre de Lucie Castets aux parlementaires, une manière pour le NFP de mettre la pression

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Cherchant à rassembler voire changer de stature, Lucie Castets a envoyé une lettre à tous les députés, hormis ceux du Rassemblement national. Une manière pour la gauche, unie au sein du Nouveau Front populaire, de faire pression sur Emmanuel Macron et de rassurer députés et sénateurs.

Les Jeux olympiques de Paris 2024 sont terminés et la trêve politique voulue par le chef de l'État aussi. Lundi, Lucie Castets, la candidate désignée par le Nouveau front populaire pour devenir Première ministre après les législatives, a écrit aux députés et sénateurs de gauche, macronistes, et de droite. Pas aux élus du RN ou du groupe d'Éric Ciotti.

Une lettre co-signée par les présidents de groupes parlementaires de gauche et dans laquelle elle détaille les priorités qu'elle souhaite porter, si d'aventure elle était nommée cheffe du gouvernement. Pouvoir d'achat, écologie, santé... Lucie Castets liste ses "cinq grandes priorités" dans ce courrier aux députés et sénateurs des "groupes républicains", auxquels elle a promis un "regain de place" face à l'exécutif.

Mettre la pression et dialoguer

Avec cette lettre, le Nouveau Front populaire cherche une fois de plus à mettre la pression sur Emmanuel Macron, en rappellant que l'alliance de gauche est arrivée en tête aux législatives anticipées, après la dissolution de l'Assemblée. Mais elle entend aussi rassurer les parlementaires de tout bord - hors Rassemblement national - puisqu'elle reconnaît ne pas disposer de majorité absolue. Et qu'il faudra donc faire des compromis avec les autres camps.

"On montre que l'on n'est pas le couteau entre les dents et qu'on veut dialoguer", jure l'un des signataires à RMC. Avec des priorités comme l'éducation, la santé et le pouvoir d'achat, "ils sont sur la ligne tout le programme, rien que le programme", dénonce pourtant un macroniste.

Cela faisait une dizaine de jours que la gauche et Lucie Castets travaillaient sur cette lettre. "Ça nous permet de montrer qu'on reste sur la même longueur d'onde", se réjouit un insoumis, alors que le camp du président de la République, en quête d'une majorité derrière lui, espère toujours voir se fragmenter l'alliance de gauche.

Cyprien Pézeril avec Maxime Ponsot