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"Surmonter nos désaccords": les macronistes écrivent à leurs homologues à l'Assemblée, hors RN et LFI

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Renaissance, le parti d'Emmanuel Macron, et son groupe à l'Assemblée ont précisé mardi les contours d'un programme de gouvernement, en s'adressant, comme Horizons lundi, aux formations politiques à l'exception du RN et de LFI, dans l'attente de la nomination d'un Premier ministre par le chef de l'Etat.

Après les leaders de la gauche mardi, c'est au tour de Gabriel Attal d'écrire aux autres parlementaires. Dans une lettre, rédigée avec la casquette de président du groupe macroniste à l'Assemblée, il réclame aux patrons des autres groupes à l'Assemblée “d'engager des discussions" en partant d'une base programmatique qu'il décrit.

Une base de priorités, comme le rétablissement des comptes publics, la défense de la laïcité, le pouvoir d'achats… Proposition de dialogue duquel sont exclus le RN, le groupe d'Eric Ciotti, et LFI.

"Il ne s’agit donc pas d’effacer nos différences et nos désaccords, mais de les surmonter", écrit-il.

"Il faut s’entendre pour commencer à travailler”

Mais les conditions fixées par Gabriel Attal semblent pour l'instant rendre tout dialogue impossible pour construire une large majorité. Aucune majorité possible sans dialogue à l'Assemblée, c'est le constat que dresse, comme d'autres, Gabriel Attal, sans pour autant partir d'une feuille blanche, explique le marcheur Mathieu Lefevre.

“Il y a des lignes rouges économiques qui sont majeures. Il y a aussi des lignes rouges de valeurs qui sont essentielles”.

Il poursuit: “J’ai la faiblesse de penser qu’il y a, dans la droite républicaine, des gens qui veulent continuer à revaloriser le travail et qui sont attachés à la défense du mérite. Il nous faut une base de travail sur laquelle il faut s’entendre pour commencer à travailler”.

"Il doit reconnaitre la réalité des urnes"

Autre préalable dans cette base "pas de remise en cause du bilan" des dernières années, demander aux autres de se ranger derrière les macronistes et l'impression d'un consensus inatteignable. Pour l'écologiste Benjamin Lucas, au contraire, les discussions doivent partir du programme de la gauche.

“Il est d’une incroyable arrogance, Gabriel Attal. Son initiative est nulle et non-avenue. C’est sympathique de nous écrire, mais il doit reconnaitre la réalité des urnes, la réalité de la composition du Parlement”.

Et si la droite semble, elle, moins frileuse à l'appel de Gabriel Attal, au soir des législatives, Laurent Wauquiez, le patron des Républicains à l'Assemblée, jurait pourtant qu'il n'y aurait, “ni coalition, ni compromissions”.

Cyprien Pézeril