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"On est toujours contre la réforme": casseroles et klaxons avant la visite de Macron à Dunkerque

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(illustration) - Damien MEYER / AFP

Quelques dizaines de manifestants se sont fait entendre ce vendredi à Dunkerque avant la visite du président de la République à Dunkerque.

Quelques dizaines de manifestants étaient rassemblés vendredi à Dunkerque (Nord), sous la pluie et face à un important dispositif policier, à l'appel de l'intersyndicale dunkerquoise, pour manifester contre la visite prévue dans l'après-midi du président Emmanuel Macron.

Des barrières ont été dressées tout autour de la sous-préfecture devant laquelle les manifestants, dont quelques "gilets jaunes" et des militants syndicaux CGT et CFDT, tambourinaient sur des casseroles et klaxonnaient, a constaté une journaliste de l'AFP.

Des centaines de policiers sont mobilisés pour sécuriser la visite du chef de l'Etat, a précisé la DDSP à l'AFP. Emmanuel Macron, qui sera accompagné de plusieurs ministres, vient illustrer à Dunkerque sa stratégie de "réindustrialisation" de la France.

"On est toujours contre la réforme des retraites"

Il doit notamment évoquer l'implantation dans la ville d'une usine de batteries pour véhicules électriques, la quatrième dans les Hauts-de-France, confirmée dans la nuit par le groupe taïwanais ProLogium, pour une entrée en production à partir de la fin de 2026. L'usine doit générer 3.000 emplois directs et 12.000 indirects dans le Dunkerquois.

"On est toujours contre la réforme des retraites", a souligné parmi les manifestants le secrétaire général CGT de l'Hôpital maritime de Zuydcoot, Richard Lorang.

"Emmanuel Macron vient annoncer aujourd'hui des emplois, mais aussi de l'argent public pour des entreprises privées dans le cadre de la décarbonation. A côté de ça, on a nos services publics qui sont en train de mourir", a-t-il ajouté. "Il y a une disproportion à donner des milliards à des groupes privés qui font des bénéfices et à côté de ça laisser mourir les hôpitaux publics."

Valérie Minet, "gilet jaune" qui doit bientôt être jugée pour avoir traité Emmanuel Macron "d'ordure" sur Facebook, tapait vigoureusement sur une assiette, critiquant "l'individualisme" et les "effets d'annonce" de la politique du président.

"Il y a beaucoup d'entreprises qui viennent s'installer en France et qui profitent des terrains mis à leur disposition, des aides financières. Et quand ils ont fait assez de bénéfices pour distribuer aux actionnaires, ils s'en vont", a-t-elle estimé.

Un deuxième rassemblement contre la visite d'Emmanuel Macron est prévu à 15h dans le centre de Dunkerque.

Avec AFP