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Plafond à 1.99€ sur le carburant chez Total: à la hauteur du "geste" demandé par Emmanuel Macron?

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Le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, a annoncé mercredi soir dans le 20 heures de TF1 un plafonnement du prix des carburants jusqu’à la fin de l’année. Les prix de l'essence et du gazole ne pourront pas dépasser les 1,99 euros le litre. Alors ce geste, réclamé par Emmanuel Macron lui-même, est-il à la hauteur ?

Pour toute l'année 2023, l'essence et le gazole ne dépasseront pas les 1,99 euros le litre, dans le réseau des 3.400 stations-service de TotalEnergies en France. C’est l’annonce faite par le patron de Total, Patrick Pouyanné, sur TF1 mercredi soir.

La mesure sera appliquée dès ce week-end sur les stations situées sur l'autoroute et à partir du 1er mars pour les autres qui concentre environ un tiers des 10.000 stations françaises.

Un geste salué par le centriste Loïc Hervé: "Je trouve responsable de la part du patron de Total de fixer ce cap à 1,99 euros. On sait tous que les grandes entreprises ont bénéficié de l’explosion des prix et donc il s’agit de rendre aussi aux clients”, estime-t-il.

Mais le communiste Ian Brossat a du mal à y voir un véritable engagement pour le pouvoir d'achat des automobilistes.

“Tout ça ressemble à du foutage de gueule. Aujourd’hui, le litre est en dessous du plafond annoncé par monsieur Pouyanné. C’est dire s’il ne fait pas un sacrifice énorme en prenant cet engagement au contraire”, juge-t-il.

Pas l'effort attendu par Emmanuel Macron?

1,99 euros, c'est un plafond trop élevé aussi pour le député RN Jean-Philippe Tanguy. Mais selon lui, la solution ne dépend pas des distributeurs.

“Je n’ai pas envie de taper sur Total parce que ce serait trop facile. Le responsable, c’est le gouvernement. Total a le prix du baril qui augmente mondialement. Le gouvernement le sait donc maintenant, il faut prendre les mesures fiscales qui s’imposent parce que quand il y a un carburant à 2 euros, il y a quand même 1,20 euros de taxes.

Hors micro, certains macronistes estiment que l'annonce n'est pas totalement à la hauteur du geste réclamé par le président de la République mardi. "Ce n'est qu'un premier pas, et c'est le moins que Total devait faire", juge par exemple un soutien du chef de l'Etat.

Cyprien Pézeril avec Guillaume Descours